Vers une nouvelle génération de bioplastiques
Des recherches visant à minimiser voire annihiler les inconvénients du bioplastique sont en marche.
Le bioplastique à base de roseaux
Après la canne à sucre, une autre plante chasse le pétrole : le roseau.
C’est une entreprise française , Biomiscanthus France Holding qui a eu l’idée d’utiliser le Miscanthus Giganteus, le roseau donc, pour fabriquer un nouveau genre de bioplastique.
L’avantage certain par rapport aux bioplastiques élaborés à partir d’amidon de maïs par exemple est que le roseau n’est pas une culture vivrière. Le roseau n’occupe pas de surface agraire. De plus, il n’est pas gourmand en eau et se contente des eaux pluviales.
Enfin, et ce n’est pas négligeable, le bioplastique à base de roseau est 100 % naturel, biodégradable et compostable ; aucun additif toxique n’entre dans la formule.
- voir l’article : la canne à sucre chasse le pétrole
Un bioplastique à base de petit lait
L’institut de recherche espagnol IRIS a développé un nouveau bioplastique, fabriqué lui à base de protéines de lait et plus précisément de lactosérum c’est-à-dire le « petit lait ».
Le wheylayer, littéralement « couche de lactosérum » est le nom donné à ce nouveau bioplastique.
Les ressources en lactosérum sont immenses : rien qu’en Europe, l’industrie laitière produit chaque année 50 millions de tonnes de petit lait, dont 40 % sont simplement jetés car non réutilisables.
Les chercheurs ont ainsi démontré que l’on pouvait récupérer ce petit lait, le faire sécher et le transformer en poudre pour en faire un bioplastique recyclable assez facilement.
La technologie sera développée à échelle industrielle à l’horizon 2013. On trouvera donc d’ici 2 ans des emballages et des films alimentaires à base de petit lait dans nos rayons de supermarché.
Pour plus de renseignements : wheylayer.eu
Un bioplastique à base de coques de noix de cajou
Le géant de l’informatique japonais NEC travaille sur le bioplastique depuis quelques années. La nouveauté, c’est ce mobile que l’industriel compte commercialiser en 2013. Il s’agit d’un appareil conçu en bioplastique composé à hauteur d’environ 70 % de parties non comestibles de végétaux.
Le matériau est fabriqué à partir de cellulose présente dans la tige des plantes et de phénol d’Anarcadier que l’on retrouve dans les coques de noix de cajou. NEC précise que la fabrication de ce bioplastique produit moitié moins de CO2 que la confection du plastique pétrochimique.
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La suite p.3>le bioplastique à base de plumes de poulet, d’arêtes de poisson et de Co2
Créer des bioplastiques à partir de ‘déchets’ de cultures alimentaires, je pense que cela est la meilleure des solutions.
Nous n’utilisons pas une superficie spécifique pour l’alimentation humaine… et si nous devons détruire des déchets autant les recycler.