Faire un (bel) enfant ne se fait pas seulement au lit mais aussi… dans l’assiette ! Avec même un peu (beaucoup !) d’avance sur l’intention de procréer. On ne mange donc pas n’importe quoi pour devenir parents.
Que mettre au menu de monsieur et de madame ? Ont-ils d’ailleurs besoin des mêmes aliments ? Voyons ce qu’il y a à la carte.
L’alimentation de la procréation : que manger pour concevoir un bébé ?
Bien manger à décidemment des conséquences sur tous les plans (dans tous les sens du terme) de notre vie.
Pourquoi bien manger quand on veut faire un enfant ?
De nouvelles études permettent de mieux connaître les liens entre l’alimentation et la procréation. Elles montrent trois conséquences de la malbouffe :
- Elle augmente l’infertilité des hommes et des femmes avant la conception, surtout s’ils sont en obésité
- Elle joue défovablement sur le développement des organes du bébé pendant et après la grossesse
- Elle a une incidence négative sur la santé du futur enfant qu’elle prédispose plus tôt à certaines maladies (obésité, cancers, diabète de type 2, maladies cardiovasculaires, respiratoires, neurologiques) qu’il peut lui-même transmettre à sa propre descendance. Des études montrent aussi que les fonctions de reproduction de leurs filles et de leurs fils pourraient également être
altérées.
L’enchaînement de conséquences défavorables se déroule donc sur le – très – long terme, en amont et en aval !
Infertilité : de plus en plus de couples concernés en France
- Un couple sur 6 est infertile ;
- un sur 10 a recours à des traitements d’assistance médicale à la procréation ;
- 20 à 50 % des cas d’infertilité sont inexpliqués.
Ca vaut donc sérieusement le coup de faire attention à bien manger pour être sûr de pouvoir à la fois concevoir, développer un enfant au cours de la grossesse et assurer la santé de toute sa descendance !
1- L’assiette de madame : des céréales complètes, des huiles végétales, des poissons gras et de légumes secs
Les aliments favorables à la fertilité et à l’obtention d’une grossesse ont bien été identifiés par les études scientifiques.
Ces aliments sont issus de l’alimentation dite « méditerranéenne » ! Ils contiennent certains nutriments plus importants que d’autres pour la conception d’un enfant.
Au menu donc :
- des glucides à index glycémique bas, c’est-à-dire des féculents cuits à point, des céréales complètes, des fruits peu murs, etc.
- de « bonnes graisses » : des huiles végétales variées, des poissons gras.
- des protéines d’origine végétale plutôt qu’animale, c’est-à-dire des légumes secs et des céréales.
- une supplémentation en Fer dont les besoins peuvent être couverts par le choix de certains aliments riches en Fer comme les produits de la mer, les baies rouges, le soja, les légumes verts, les céréales et évidemment, le must de source animale : le boudin noir et le foie.
Une étude a montré que cette alimentation est associée à un moindre risque d’infertilité féminine par troubles de l’ovulation, avec une diminution de 69 % des risque d’infertilité ovulaire
A ce menu, il faut aussi ajouter :
- la pratique d’une activité physique régulière
- l’arrêt de la consommation excessive d’alcool et de caféine
- la gestion du stress.
2- L’assiette de monsieur : du foie, des oeufs, des poissons gras, des céréales, des huiles végétales, des fruits et légumes.
Chez les messieurs, c’est l’équilibre de la balance oxydant/antioxydants qui semble avoir un impact essentiel sur la fertilité.
Ils rechercheront donc plus particulièrement les nutriments suivants :
- des folates (vitamine B9), contenus dans le foie, la levure, les fruits oléaginaux, le jaune d’oeuf, les herbes (persil, menthe), les brocolis, les choux de Bruxelles, les pois cassés, le cheddar, etc.
- de la vitamine B12 : l’oeuf, le foie, les poissons gras, les moules, le canard, etc.
- de la vitamine B6 : la levure, le germe de blé, le foie, les céréales, etc.
- de la vitamine C : des fruits rouges, des kiwis, du citron, du chou rouge, des choux de Bruxelles, des poivrons, etc.
- de la vitamine E : des huiles végétales, des amandes et des noisettes, du germe de blé.
- du sélénium : du jaune d’oeuf, des poissons gras et des produits de la mer, des rognons, des noix du Brésil, des graines de sésame, des pâtes complètes au blé, etc.
Le sélénium est notamment présent en concentration élevée dans les testicules.
L’infertilité n’est pas une fatalité !
Les recherches sont porteuses d’espoir : l’infertilité, les complications ou la transmission de maladies liées à l’obésité des parents à travers plusieurs générations ne sont pas une fatalité.
Les études montrent bien l’influence majeure et positive de la nutrition. L’alimentation pourrait prévenir notamment jusqu’à 70 % des cas d’infertilité, comme l’indiquait le Professeur Rachel Lévy, biologiste de la reproduction dès 2011.
A retenir :
En se confectionnant une assiette diversifiée et équilibrée, les deux membres du couple augmentent donc leurs chances d’avoir un enfant… et des petits-enfants… en bonne santé !
Source générale : Journée Annuelle Benjamin Dellessert (JSBD) 2015 qui a fait le point sur l’alimentation et la reproduction humaine (Paris, 31 janvier 2015). Avec les interventions de Pascale Chavatte-Palmer (Origine développementale des maladies et reproduction), Isabelle Cédrin-Durnerin (Nutrition, poids et fertilité chez la femme), Rachel Lévy (Nutrition et reproduction : la part du mâle)
le problème si on veux avoir un enfant c’est que les pesticides dans la nourriture sont ,en général ,des »perturbateurs endocriniens »
donc il vaut mieux faire une cure de bio pendent plusieurs semaines avant la conception…
je voudrais que m´aidiez á faire des enfants et d´une que vous me donniez des noms de produits pour des enfants….
RICHARD BLE
Vous avez oublié le zinc dans la liste. Il est prouvé qu’un homme carencé en zinc a toutes les chances d’être infertile. On en trouve surtout dans les huîtres et en moindre mesure dans certains légumes et les fruits de mer. Il en faut aussi pour la mère pour la constitution de son embryon. En plus il participe aux defenses immunitaires, c’est toujours mieux de ne pas choper la crève ou autre quand on est enceinte!
Bonjour
Excellents conseils. J’aurais juste ajouté : une fois par semaine, repas de fête avec tout ce qu’on veut de « défendu » en temps normal, depuis le museau vinaigrette frites et gros rouge jusqu’au foie gras et Sauternes, profiteroles etc.
En revanche rester intransigeant sur le tabac, même si embrasser un(e) tabagique est pour le coup une vraie preuve d’amour vu la fraîcheur de l’haleine.. :>))