Le chauffage constitue un investissement sur le long terme, qu’il peut être intéressant de planifier avant le retour de l’hiver. Il est donc essentiel de parfaitement bien se renseigner avant de s’engager. Pour vous aider à faire votre choix, nous vous expliquons les paramètres à surveiller, dont la technologie et la puissance.
Les différents types de radiateurs électriques
La première chose à noter concernant ces appareils électriques est de se rappeler qu’il est nécessaire à l’automne de nettoyer un radiateur et le purger pour conserver des performances satisfaisantes. Ceci étudié, examinons ce qui doit l’être pour en choisir un nouveau.
Convecteur électrique, panneau rayonnant et radiateur à inertie, il existe une multitude de radiateurs électriques, mais ils ne se valent pas tous. Une petite mise au point s’impose sur les quatre principales familles.
Les convecteurs
L’air froid s’introduit dans la partie inférieure. Une résistance électrique le réchauffe, puis le rejette dans la pièce. Les anciens modèles de convecteur que certains appellent « grille-pain » sont assez rudimentaires et ne proposent pas de régulation précise. Résultat : des déperditions de chaleur, appelées « trains de chaleur », surviennent.
Avec ce genre d’appareils de chauffage, le confort est aléatoire et les dépenses difficilement maîtrisables. De plus, lorsque la température des éléments chauffants est élevée, des odeurs de poussières calcinées et un phénomène d’assèchement de l’air peuvent être incommodants.
Les panneaux rayonnants
Les radiateurs électriques rayonnants se composent d’une plaque chauffée grâce à une résistance. La façade diffuse, ensuite, la chaleur sous forme de rayonnement. Grosse ombre au tableau : ils sont gourmands en électricité.
Les radiateurs à accumulation
Appelé également radiateur accumulateur, il stocke la chaleur durant la nuit, au moment où les tarifs d’électricité sont les moins élevés. La manne d’énergie accumulée se diffuse au fur et à mesure de la journée. En période de grands froids, ce modèle de radiateur électrique perd en efficacité : la chaleur emmagasinée est, en effet, parfois insuffisante pour tenir jusqu’aux heures creuses. À l’inverse, cette chaleur sera gâchée si elle n’est pas utilisée.
Les radiateurs à inertie
Appréciée pour sa chaleur douce, cette technologie procure un confort thermique agréable. Il existe deux types de modèles :
- Dans le premier, dit « à inertie fluide », un fluide caloporteur circule dans un circuit à l’intérieur du radiateur afin de diffuser la chaleur. À l’usage, des fuites peuvent survenir au niveau des joints et des soudures.
- Le deuxième modèle, le radiateur à inertie sèche, se compose d’un coeur de chauffe en fonte ou en céramique.
La puissance idéale, pour un chauffage électrique efficace
La puissance de votre radiateur constitue un critère essentiel pour avoir bien chaud durant la saison hivernale. En effet, en sous-régime, vous aurez tendance à augmenter constamment le thermostat, et en sur-régime, vous ne chaufferez pas mieux. En plus, dans les deux cas, votre installation consommera beaucoup plus d’énergie qu’avec un radiateur adapté. La réglementation européenne a évolué en janvier 2018 sur le plan de la performance énergétique. On se référera également au Certificat d’Économie d’Énergie CEE numéro Bar th-158 pour les appareils les plus performants.
Plusieurs éléments sont à prendre en compte dont les dimensions de votre pièce. En règle générale, le technicien chauffagiste compte entre 70 et 100 W par m2 pour une hauteur de plafond standard (2,50 m) et une habitation parfaitement isolée. Ces chiffres fluctuent également en fonction du climat de votre région de résidence. Par exemple, pour une surface de 10 à 15 m2 soit un volume approximatif de 35 m3, la puissance recommandée sera de 1 000 W. À noter, si les dimensions de la pièce sont supérieures à 30 m2, il est préconisé d’installer deux radiateurs. Il existe également des cas particuliers comme les mezzanines, les couloirs ou les pièces en L, par exemple.
Le mieux : faire appel à un professionnel habilité afin d’établir un bilan complet.
Les certifications, un gage de qualité
Les produits de qualité sont estampillés de plusieurs certifications :
- La certification CE : l’ensemble des fabricants sont dans l’obligation de se conformer aux différentes normes de sécurité imposées par les institutions européennes.
- La certification NF Électricité : attribuée par un organisme indépendant, l’AFNOR, elle garantit la conformité des appareils électriques et atteste de leurs performances réelles.
- L’Indice de Protection (IP) : Cet indice se compose de deux chiffres. Le premier indique le niveau de protection contre les solides (essentiellement les poussières). Il varie entre 0 à 6. Pour les radiateurs, il est, généralement, de niveau 2. Le deuxième signale la protection contre les éclaboussures de liquides. Il oscille entre 0 et 9.
D’après l’ADEME, 31 % des logements français, individuels ou collectifs, sont équipés d’un chauffage électrique. Certains radiateurs électriques peuvent donc s’avérer être des systèmes performants, notamment ceux à inertie sèche. Mais gardez toujours en tête que sans une bonne isolation et des systèmes de régulation, il n’y a de chauffage efficace, électrique ou autre.
Les radiateurs radiants peuvent avoir un intérêt dans une salle de bains froide, utilisés ponctuellement. Ma grand-mère en avait un dans la douche. La pièce était glaciale l’hiver, et pourtant avec le radiateur on n’avait jamais froid. Il fonctionnait juste le temps de la douche et du séchage. L’intérêt c’est que ça chauffe quasiment directement le corps, et peu l’air ambiant.
Et aussi, où avez vous vu qu’on « purge » un radiateur électrique ???
C’est bon pour les radiateurs de chauffage central alimentés par une chaudière de purger, mais ça n’existe pas pour des radiateurs électriques.
Les radiateurs bain d’huile qui fuient, je n’en ai jamais vu, mais ça pourrait arriver si on met l’appareil thermostat à fond en continu, il chauffe très fort et ça peut endommager les joints. En plus ça ne sert à rien de mettre un thermostat à fond, ça ne le fait pas chauffer plus fort puisque sa puissance est fixe, ça fait chauffer la résistance plus longtemps car il faut chauffer plus longtemps pour monter une pièce à 21° par exemple que pour la chauffer à 19°.
La surconsommation vient aussi de la mauvaise utilisation des radiateurs.
Bonjour,
Depuis, janvier 2018, la réglementation européenne EcoDesign s’applique aux émetteurs électriques de chaleur à effet joule. Il est question d’augmenter leur performance énergétique.
Il existe aussi une opération CEE numéro Bar th-158 pour les appareils les plus performants.
Pour donner une précision sur la question de l’inertie dont il est question plus haut dans les commentaires : L’inertie ne sert pas à « garder la chaleur » mais à lisser l’apport d’énergie de la résistance chauffante de façon à obtenir un flux de chaleur constant et à température plus douce. L’inertie bien maitrisée augmente l’efficacité énergétique et le confort du chauffage.
PS : j’ai oublié, lorsqu’on dit : « les locataires n’ont guère le choix du chauffage, il est certain qu’on ne peut faire autrement que de prendre le chauffage qu’il y a, ou alors, chercher un logement qui possède le chauffage qu’on souhaite.
On entend souvent dire que le chauffage au gaz est moins cher, oui mais il ne faut pas oublier les frais fixes : abonnement, entretien chaudière (indiqué précédemment), donc si on a un petit logement, le chauffage au gaz va revenir plus cher au final que de l’électrique, par contre pour un logement plus grand, ça s’inverse.
Et lorsqu’on nous parle de logement économiques en chauffage, c’est bien précisé que seule la consommation est prise en considération, à l’exclusion des frais d’abonnement et d’entretien, et 300 euros d’écart sur l’année, ça joue. Et pour un tout petit logement (il existe des studios de 20 m2 avec chauffage central au gaz) les frais fixes vont coûter plus cher ou aussi cher que la conso;
Donc ne nous faisons pas trop d’illusions.
Lorsqu’on a la chance d’avoir le soleil qui tape tout l’après midi, en hiver, ça c’est intéressant, c’est du chauffage gratuit, à condition d’ouvrir les volets, on voit des gens qui ont un logement plein sud qui laissent les volets fermés toute la journée en hiver. ça ce n’est pas écolo.
Merci Anne de cet éclairage. Mais vous nous laissez sur notre faim : qu’en est-il de ces pompes à chaleur air air qui consomment moins ?
Bon nombre de locataires n’ont pas trop de possibilités ni en terme de choix de chauffage ni d’isolation. Alors que leur conseiller ?
Bien cordialement
bonjour, Il n’y a pas que les locataires qui n’ont pas le choix du chauffage, lorsqu’on achète en copropriété, on est obligé de prendre le chauffage prévu. Actuellement le chauffage par radiateurs électrique est banni avec la RT 2012, alors on a soit du chauffage collectif qui parfois dessert tout un quartier avec une grosse chaudière à bois déchiqueté, ou une chaudière gaz collective pour le bâtiment. Parfois il y a des petites chaudières individuelles au gaz. Mais alors là, on a 200 euros d’abonnement au gaz et 100 euros pour l’entretien chaudière payable par l’occupant du logement, et j’allais oublier 40 euros pour l’ouverture du contrat. Donc la première année sans la moindre conso, on a déjà 340 euros de frais fixes, et ceci que le logement fasse 25 m2 ou 90 m2…
Il est un peu stupide, dans des logements récents super isolés et de petite surface : inférieur à 40 m2 de ne pas tolérer du chauffage électrique bien conçu et bien installé, quitte à taxer davantage au delà d’une certaine consommation.
Pour les PAC AIR/AIR, c’est en quelques sortes une clim qui peut être utilisée en chauffage (certaines sont bloquées pour ne faire que chauffage). Mais en copropriété, ce n’est pas évident à installer car il faut l’accord de la copropriété, à moins que ce ne soit prévu à l’origine et que les logements en soient équipés. ça utilise bien de l’électricité mais en moyenne 3 à 4 fois moins que des radiateurs électriques.
Par contre, celui qui a une maison particulière, il peut faire ce qu’il veut, mais en faisant attention que ça ne puisse nuire au voisins (notamment bruit, vibrations si c’est trop près du voisin et si c’est pas bien installé.)
Ce système est connu et plus répandu dans le sud que dans le nord, même s’il y en a un peu partout, car les dernières sont encore plus performantes notamment en région froide.
Lorsque vous parlez de radiateurs à inertie, vous montrez un radiateur à bain d’huile (qui est un radiateur d’appoint sur le même principe que les radiateurs à fluide caloporteur, ou les radiateurs avec coeur en fonte ou avec stéatite, céramique etc… Pour tous ces radiateurs, la résistance chauffe soit un liquide, soit un solide, ce qui permet de stocker un peu de chaleur un moment. Cette chaleur diminue progressivement et au bout de 20 ou 30 mn selon que le thermostat les a fait chauffer plus ou moins longtemps, ils redeviennent froids si on a coupé l’alimentation.
Il ne faut pas perdre de vue que, seule la résistance produit la chaleur, le liquide ou le solide ne multiplie pas les calories produites par la résistance, sinon ce serait un miracle.
Ils offrent un meilleur confort (surtout pour une utilisation sur plusieurs heures que les simples convecteurs. Ces derniers seraient plutôt mieux pour un chauffage ponctuel de courte durée, car ils montent rapidement en température.
Les radiateurs à accumulation, c’est autre chose. Les plus petits pèsent au moins 200 kg, l’essentiel du poids étant constitué par des briques réfractaires.
On les fait chauffer (donc consommer du courant) la nuit en tarif heures creuses un peu moins cher qu’en heures pleine, mais de moins en moins intéressant. Et vu leur masse, ils peuvent dissiper la chaleur toute la journée, on peut les régler pour qu’ils chauffent plus ou moins fort.
Ils sont en perte de vitesse depuis quelques années.
Pour les radiateurs électriques on prévoit 100 watts/m2 ou 40 watts/m3 pour isolation moyenne, et il vaut mieux deux petits radiateurs qu’un plus gros afin de mieux répartir la chaleur. (deux radiateurs de 1000 watts plutôt qu’un de 2000 watts).
Et bien sûr, on ne le répètera jamais assez, il faut une bonne isolation
Il ne faut pas trop se ruiner pour des radiateurs électriques. Qu’ils soient à fluide, à stéatite, céramique et j’en passe, le rendement est le même au final : ceux qui gardent la chaleur plus longtemps ont mis plus de temps à chauffer ou restituent moins bien la chaleur, il ne faut pas trop se laisser raconter d’histoires. Et les radiateurs à inertie avec une surface rayonnante, ça contente le client : il sent rapidement la surface chaude, mais cette résistance surfacique va occuper 500 watts sur un radiateur de 1500 watts, donc il ne restera que 1000 watts pour la partie inertie…. Pas terrible.
Il faut parler aussi des PAC AIR/AIR, à peu de chose près clim reversible inverter qui consomment nettement moins que des radiateurs (en moyenne 3 fois moins que les radiateurs).
Lorsque vous parlez de radiateurs à accumulation, vous montrez un radiateur à bain d’huile (qui est un radiateur d’appoint sur le même principe que les radiateurs à fluide caloporteur, ou les radiateurs avec coeur en fonte ou avec stéatite, céramique etc… Pour tous ces radiateurs, la résistance chauffe soit un liquide, soit un solide, ce qui permet de stocker un peu de chaleur un moment. Cette chaleur diminue progressivement et au bout de 20 ou 30 mn selon que le thermostat les a fait chauffer plus ou moins longtemps, ils redeviennent froids si on a coupé l’alimentation.
Il ne faut pas perdre de vue que, seule la résistance produit la chaleur, le liquide ou le solide ne multiplie pas les calories produites par la résistance, sinon ce serait un miracle.
Ils offrent un meilleur confort (surtout pour une utilisation sur plusieurs heures que les simples convecteurs. Ces derniers seraient plutôt mieux pour un chauffage ponctuel de courte durée, car ils montent rapidement en température.
Les radiateurs à accumulation, c’est autre chose. Les plus petits pèsent au moins 200 kg, l’essentiel du poids étant constitué par des briques réfractaires.
On les fait chauffer (donc consommer du courant) la nuit en tarif heures creuses un peu moins cher qu’en heures pleine, mais de moins en moins intéressant. Et vu leur masse, ils peuvent dissiper la chaleur toute la journée, on peut les régler pour qu’ils chauffent plus ou moins fort.
Ils sont en perte de vitesse depuis quelques années.
Pour les radiateurs électriques on prévoit 100 watts/m2 ou 40 watts/m3 pour isolation moyenne, et il vaut mieux deux petits radiateurs qu’un plus gros afin de mieux répartir la chaleur. (deux radiateurs de 1000 watts plutôt qu’un de 2000 watts).
Et bien sûr, on ne le répètera jamais assez, il faut une bonne isolation
Il ne faut pas trop se ruiner pour des radiateurs électriques. Qu’ils soient à fluide, à stéatite, céramique et j’en passe, le rendement est le même au final : ceux qui gardent la chaleur plus longtemps ont mis plus de temps à chauffer ou restituent moins bien la chaleur, il ne faut pas trop se laisser raconter d’histoires. Et les radiateurs à inertie avec une surface rayonnante, ça contente le client : il sent rapidement la surface chaude, mais cette résistance surfacique va occuper 500 watts sur un radiateur de 1500 watts, donc il ne restera que 1000 watts pour la partie inertie…. Pas terrible.
Il faut parler aussi des PAC AIR/AIR, à peu de chose près clim reversible inverter qui consomment nettement moins que des radiateurs (en moyenne 3 fois moins que les radiateurs).