Si vous n’avez plus un radis… c’est bien dommage car le légume a plus d’un intérêt, pour peu de calories ! Un légume antique à (re)découvrir.
Radis : les bienfaits d’un légume-racine apprécié dès l’Antiquité
De nom scientifique Raphanus sativus, on appelle généralement le crucifère « radis », même si on distingue aussi le radis-serpent et le radis de Madras.
De l’huile de radis au radis aux bienfaits médicinaux
Le radis est un vieux légume. On l’avait domestiqué bien avant l’Egypte Antique, il y a plus de 5.000 ans. On pense qu’il viendrait d’Asie du Sud-Ouest, voire du Proche-Orient. Il est également très probable qu’on l’ait surtout cultivé à l’origine pour son huile comestible. Dans l’Antiquité, les Romains et les Grecs en connaissaient plusieurs variétés et les seconds en faisaient même des offrandes au dieu Apollon dans des assiettes d’or, signe qu’ils tenaient le légume en grande considération.
En Europe occidentale, le radis est devenu très courant, apprécié pour ses propriétés médicinales dès le Moyen-Âge. Au XVIème siècle, le mot « radis » apparaît, tiré du latin radix, soit « racine ».
Le saviez-vous ?
Au XIXème siècle, le mot « radis » désigne aussi une petite pièce de monnaie, puis une petite somme d’argent, d’où l’expression « ne plus avoir un radis », qui ne concerne donc pas le légume.
Des radis, mais quels radis ?
Il s’agit alors surtout de radis noir, ou de variétés de gros légumes blancs et allongés. Les petits radis rouges apparaissent quelques siècles plus tard, aux dépends de bien d’autres variétés qui ont aujourd’hui disparu, comme les variétés à bétail ou sa variété jaune.
Rien que dans le catalogue européen, on compte tout de même 370 espèces de radis, les plus courants étant rouges, soit ronds, soit allongés. On trouve aussi des radis roses, blancs ou gris-blancs. La forme et la couleur vont changer selon la variété. On ne peut pas dire qu’une variété se distingue par rapport à une autre, il faut juste être attentif à la saisonnalité. Si vous souhaitez les semer : on distingue bien des radis pour chaque saison.
Se distinguent deux grandes exceptions :
- le radis noir (Raphanus sativus var. niger) est un grand radis noir d’hiver épicé et piquant, particulièrement apprécié en Europe centrale où on l’appelle parfois raifort à tort ;
- son cousin asiatique, le daikon, un radis blanc géant à la saveur plus douce.
On ne mange pas le radis de la même manière partout
Le légume est apprécié dans bon nombre de cultures, et connaît son petit succès en Amérique du Nord depuis son introduction au XIXème siècle. Au Moyen-Orient, on apprécie surtout les fanes de radis, qu’on mange comme des épinards.
En Asie, c’est le roi ! Les Chinois et les Coréens le mangent beaucoup, derrière les Japonais cependant, chez qui le radis est tellement important qu’il représente un tiers de la production de légumes du pays. Dans ces pays, il est couramment mariné dans du sel ou du miso, pour le conserver et lui donner du goût. On extrait encore parfois de l’huile de ses graines, spécifiquement en Chine.
Le radis : le plein de nutriments accumulés sous terre
Le radis se développe dans le sol, où il puisse nombre d’oligo-éléments et minéraux. Ils sont pauvres en sodium mais riches en potassium et en calcium, en soufre et en magnésium. Ils contiennent aussi du cuivre, du fer, du zinc, du fluor et d’autres traces. Le radis est aussi riche en fibres. Le tout pour 6 calories aux 100 grammes.
Côté vitamines, c’est un cocktail : 23 mg pour 100 g de vitamine C, soit une très bonne source sur les 80 mg requis au quotidien, sachant que cette vitamine est d’autant mieux assimilée qu’on mange souvent les radis en les croquant. Le radis a aussi de bonnes teneurs en : vitamine B9 (acide folique), vitamine B3 (PP), vitamine B6. C’est un bon antioxydant.
Les fanes des radis ne doivent pas être négligées : elles contiennent de la vitamine A, de la vitamine B9 (acide folique), de la vitamine C et du fer. Faites donc un potage des fanes !
Des atouts santé
Côté santé, on les recommande surtout en prévention du cancer, comme la plupart des légumes crucifères (voir notamment cet article sur la comparaison avec le brocoli (1)).
En particulier, le radis pourrait avoir un effet sur le cancer du sein (2) (7).
Toujours côté santé, les crucifères posent parfois problème aux gens atteints du syndrome de l’intestin irritable ou si vous avez des intestins un peu fragiles. Dans ce cas, on limitera donc la prise de ces aliments.
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Illustration bannière : Radis bienfaits maximum pour calories minimum – © Martin Novak
- O’Hare, T. J., Williams, D. J., Zhang, B., Wong, L. S., Jarrett, S., Pun, S., … & Imsic, M. (2007, October). Radish sprouts versus broccoli sprouts : A comparison of anti-cancer potential based on glucosinolate breakdown products. In II International Symposium on Human Health Effects of Fruits and Vegetables : FAVHEALTH 2007 841 (pp. 187-192).
- Yamanoshita, O., Ichihara, S., Hama, H., Ichihara, G., Chiba, M., Kamijima, M., … & Nakajima, T. (2007). Chemopreventive effect of selenium-enriched Japanese radish sprout against breast cancer induced by 7, 12-dimethylbenz [a] anthracene in rats. The Tohoku journal of experimental medicine, 212(2), 191-198.
- Kim, W. K., Kim, J. H., Jeong, D. H., Chun, Y. H., Kim, S. H., Cho, K. J., & Chang, M. J. (2011). Radish (Raphanus sativus L. leaf) ethanol extract inhibits protein and mRNA expression of ErbB2 and ErbB3 in MDA-MB-231 human breast cancer cells. Nutrition research and practice, 5(4), 288-293.
- O'Hare, T. J., Williams, D. J., Zhang, B., Wong, L. S., Jarrett, S., Pun, S., ... & Imsic, M. (2007, October). Radish sprouts versus broccoli sprouts : A comparison of anti-cancer potential based on glucosinolate breakdown products. In II International Symposium on Human Health Effects of Fruits and Vegetables : FAVHEALTH 2007 841 (pp. 187-192).
- Yamanoshita, O., Ichihara, S., Hama, H., Ichihara, G., Chiba, M., Kamijima, M., ... & Nakajima, T. (2007). Chemopreventive effect of selenium-enriched Japanese radish sprout against breast cancer induced by 7, 12-dimethylbenz [a] anthracene in rats. The Tohoku journal of experimental medicine, 212(2), 191-198.
- O’Hare, T. J., Williams, D. J., Zhang, B., Wong, L. S., Jarrett, S., Pun, S., … & Imsic, M. (2007, October). Radish sprouts versus broccoli sprouts : A comparison of anti-cancer potential based on glucosinolate breakdown products. In II International Symposium on Human Health Effects of Fruits and Vegetables : FAVHEALTH 2007 841 (pp. 187-192).
- Kim, W. K., Kim, J.H., Jeong, D.H., Chun, Y.H., Kim, S.H., Cho, K. J., & Chang, M. J. (2011). Radish (Raphanus sativus L. leaf) ethanol extract inhibits protein and mRNA expression of ErbB2 and ErbB3 in MDA-MB-231 human breast cancer cells. Nutrition research and practice, 5(4), 288-293.
Bonjour
Merci pour ce très bon article, avec citation des sources c’est un exemple à suivre.
Pour la conservation du radis je trouve que le goût se perd un peu au réfrigérateur surtout s’il est réglé trop froid. Je les conserve donc simplement au frais dans un récipient fermé, en les ayant lavés à l’eau sans les essuyer ils ne se flétrissent pas.