Qui n’a jamais ramené un peu de sable ou des coquillages de ses vacances au soleil ? Pourtant attention, ramener ce genre de « souvenirs gratuits » n’est pas sans risque. Et l’amende peut être, elle aussi, très salée…
Protéger les écosystèmes en danger : ne pas ramasser de souvenirs sur les plages
En général, il ne vient pas à l’esprit de ramener un animal protégé de ses vacances. Mais il est tout aussi interdit de rentrer de vacances avec des végétaux ou des minéraux. Et pas seulement dans des lieux classés Patrimoine naturel de l’humanité par l’UNESCO, comme l’archipel des Galapagos.
Pourtant, même là-bas, les douaniers saisissent chaque jour sur des touristes des morceaux de corail ou de roche volcanique et des coquillages prélevés dans la nature pour être ramenés comme souvenirs de vacances. Et ce malgré la loi locale qui, depuis 1999, prévoit, pour protéger l’écosystème local, non seulement de fortes amendes, mais aussi des peines de prison.
Plus au nord et bien plus fraîche, l’Islande veille elle aussi à préserver ses paysages naturels, entre plaines volcaniques et aires de nidification. Sur l’île, la loi interdit tout simplement aux randonneurs et promeneurs de plus en plus nombreux de ramener avec eux le moindre objet prélevé dans la nature locale. Quitte à vérifier vos bagages au départ du petit aéroport de Reykjavik.
« Les voleurs de sable », criminels en Sardaigne
En Sardaigne, tenter de rentrer chez soi avec du sable, ressource en voie de disparition, ou des coquillages prélevés sur place est carrément perçu comme un crime. La loi interdit désormais, sous peine de forte amende (500 à 3.000 euros !) voire d’arrestation (et de prison), de ramener quoi que ce soit avec soi. « Sous prétexte de rapporter un souvenir, chaque année, les touristes prennent de l’île ce que la nature a mis des millions d’années à créer », grondent les habitants qui ont même créé une page Facebook, Sardegna Rubata e Depredata, pour montrer leurs « prises » en douane.
Il faut dire que, sur l’île qui accueille plus de dix millions de touristes par an, les douaniers de l’aéroport de Cagliari ont saisi plus d’une tonne de sable l’été dernier…
Et en France, qu’a-t-on le droit de faire ? Hors des sites protégés, l’article L321-8 du Code de l’environnement réglemente la collecte de sable ou de coquillages. Le fait d’en prélever un peu à des fins personnelles est autorisé, du moment que cela reste en petite quantité.
Pour autant, sur certaines plages, il n’est pas certain que les habitants le voient d’un très bon oeil… surtout s’ils retrouvent ce sable en vente au marché noir sur eBay !