Un réacteur de dé-polymérisation testé pendant 2 ans
Clef de voûte du projet, la création, par la SACMO, du tout premier réacteur industriel de dé-polymération. Ce réacteur sera capable de recréer à l’échelle industrielle un procédé de recyclage par dépolymération chimique, appelé Solvolyse, testé, jusqu’à présent, à petite échelle en laboratoire.
Grâce à l’aide européenne FEDER, l’étude de faisabilité et la mise en production du réacteur ont pu être financées (3).
- 2 ans auront été nécessaires à l’ICAM pour mener les tests en laboratoire, notamment afin de vérifier la qualité des fibres après recyclage (2008 – 2010).
- Des essais mécaniques indispensables pour fixer les conditions du protocole à respecter lors de la phase industrielle, auxquels a collaboré la SACMO, notamment en apportant son expertise en matière de normes de sécurité et les faisabilités techniques.
« Il faut savoir, que nous partons d’un prototype en laboratoire d’une capacité de 0,5 litres. L’objectif est de créer un réacteur d’une capacité de 25 litres. Les fibres seront soumises à une température de 400 degrés pour 200 bars de poussée.
Nous créons une grosse cocotte-minute, dont il faut absolument maîtriser tous les paramètres afin de limiter au maximum les risques d’explosion. » expliquent Mathieu Beaulieu et Nicolas Perray, Ingénieurs en charge du projet.(4)
Des perspectives de développement significatives
Le réacteur ouvre par ailleurs des perspectives de développement non négligeables, compte tenu de la législation européenne qui impose aux industries du composite de recycler leurs déchets de production et, à terme, les déchets de produits en fin de vie.
L’objectif pour la SACMO est de pouvoir, par la suite, proposer cette innovation aux industriels spécialisés dans le recyclage, comme Véolia par exemple.
« Sans les fonds européens, notre petite PME n’aurait jamais pu s’engager dans un tel projet » explique la SACMO.
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(1) Ces entreprises représentent une part importante du tissu économique régional. Le cofinancement européen donne l’impulsion nécessaire à la réalisation effective des projets. L’Europe s’avère un partenaire incontournable de ce grand enjeu stratégique et économique régional, en complément des subventions de l’État et de la Région.
(2) Les matières premières qui entrent dans la composition des matériaux composites proviennent essentiellement du pétrole. Il s’agit de fibres longues (verre, carbone, métallique) imprégnées d’une résine soit thermodurcissable (polyester, polyvinyle, polystyrène), soit thermoplastique (Peek ou polyétheréthercétone, polyamide).
(3) BUDGET GLOBAL : 636 341 € – Cofinancement FEDER : 95 451 € (15 %) – État : 190 902 € – SACMO : 349 987 €
(4) La conception de ce réacteur a permis de développer les compétences en interne, et pour l’entreprise d’acquérir un certain niveau d’expertise qui participe à sa notoriété. Un tel projet atteste de la capacité de la SACMO à devenir un maître d’oeuvre complet depuis la phase d’étude jusqu’à la réalisation finale