C’est dans l’archipel de Svalbard, un territoire grand comme deux fois la Belgique que des scientifiques ont fait une macabre découverte. Ils pointent du doigt le réchauffement climatique.
La chaleur en Arctique tue les rennes !
Des chercheurs ont retrouvé les cadavres de 200 rennes sauvages, morts de faim, sur l’archipel norvégien du Svalbard, dans l’Arctique, à près de 1.200 km du pôle Nord(1). L’Institut polaire norvégien a estimé, lundi 29 juillet, que cette hécatombe peut s’expliquer par le changement climatique dans la région : il y est deux fois plus rapide dans l’Arctique que dans le reste du monde selon les climatologues.
Pas de doute possible pour la scientifique Åshild Ønvik Pedersen dont l’équipe effectue une cartographie annuelle de la population de rennes sauvages sur ces îles. Citée par Franceinfo, elle détaille : « Le changement climatique fait qu’il pleut beaucoup plus. La pluie tombe sur la neige et forme une couche de glace sur la toundra, ce qui fait que les conditions de pâture pour les animaux sont très mauvaises ».
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Un manque de nourriture
Ces cervidés souffrent donc d’un manque de nourriture. Pour rappel, ces derniers se nourrissent de lichen qu’ils peuvent trouver généralement sous la neige en la grattant avec leurs sabots. Mais les diverses couches de glace formées par le gel s’empilent et sont impénétrables. La scientifique estime que ce degré de mortalité n’a été enregistré qu’une fois en quarante ans de suivi, lors de l’hiver 2007-2008.
Une très mauvaise nouvelle notamment pour le peuple Sami, peuple autochtone d’Europe du Nord, dont le mode de vie dépend en majeure partie de l’élevage de rennes.
Dans ce territoire, la température a augmenté de 4 degrés au cours des 50 dernières années. Une autre explication, conséquence là aussi de ce réchauffement climatique, est fournie pour expliquer ces morts : les rennes sont trop nombreux pour un même territoire.
Ainsi, selon l’Institut polaire norvégien, le nombre de rennes au Svalbard a doublé depuis les années 1980 pour s’élever à environ 22.000 têtes.
Illustration bannière : Troupeau de rennes -© evegenii mitroshin
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