Un long épisode de canicule a frappé la France et une bonne partie du sud de l’Europe cet été. Mais juste après, place à un changement complet de météo : chute rapide des températures et même… de la neige en août. Il faut dire qu’en l’espace de quatre jours, Val Thorens, en Savoie, a vu la température passer de 28 °C à 0 °C, et la neige faire donc son retour.
De la neige en août, effet du réchauffement climatique ?
Dans les Pyrénées, la neige est apparue à partir de 2000 mètres d’altitude. De même, en Suisse, la mythique et très chic station de Zermatt, située à plus de 1600 mètres d’altitude, a déjà vu la neige tomber cet été. Plusieurs cols en altitude ont même dû être fermés, tandis que le Rhin sortait de son lit dans la vallée, fortes pluies obligent.
Dans le même temps, les importantes précipitations ont engendré des inondations, voire des glissements de terrain et des coulées de boue. Le trafic ferroviaire comme autoroutier a d’ailleurs été interrompu en vallée de Maurienne, en Savoie, du fait d’un éboulement dantesque, et le restera encore une bonne dizaine de jours.
Un grand écart météorologique qui deviendra habituel
Après une canicule précoce l’an passé, elle aura été tardive cet été, et les températures ont donc dégringolé brutalement. Ces écarts de température et cette succession d’événements météorologiques aussi extrêmes sont une autre conséquence du réchauffement climatique. Un grand écart auquel il faudra sans doute s’habituer dans les années à venir, estime auprès de 20 Minutes Denis Roy, responsable de la direction Centre-Est de Météo-France.
En effet, ces modifications rapides du temps sont, si l’on en croit les études sur le sujet fondées sur trois décennies de statistiques, appelées à s’amplifier à l’avenir. Avec un bémol majeur : d’ici vingt à trente ans, si les épisodes caniculaires pourraient se succéder, les coups de froid en fin d’été devraient à l’inverse devenir exceptionnels. Nous devrions toutefois connaître des automnes extrêmement raccourcis.
« D’une manière générale, c’est difficile de qualifier un événement dans un climat qui change très vite, accéléré par le réchauffement climatique. On s’appuie sur des statistiques qui sont calculées par rapport aux trente dernières années. Mais au sein de notre échantillon de comparaison, il y a eu de nombreuses évolutions en peu de temps », tient à souligner Denis Roy.
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