À l’horizon 2100, les hivers ne devraient durer que deux mois, tandis que les étés devraient s’étendre sur la moitié de l’année.
La durée des étés a déjà augmenté considérablement depuis 1950
D’année en année, notre planète devient de plus en plus chaude. Dans l’hypothèse où le réchauffement climatique se poursuivrait au même rythme, à l’horizon 2100 les étés devraient s’étendre sur six mois. Les hivers, eux, ne devraient durer que deux mois, prédisent des chercheurs appartenant à l’organisation Advancing Earth and Space Science dans une étude publiée dans la revue Geophysical Research Letters (1). Si rien n’est fait, en 2100 le printemps et l’été commenceront un mois plus tôt qu’en 2011, et l’automne et l’hiver 15 jours plus tôt, estiment les auteurs de l’étude.
Ce mouvement est déjà en marche. Sur la période de 1952 à 2011, la durée de l’été est passée de 78 à 95 jours. La durée du printemps s’est réduite de 155 à 124 jours, celle de l’automne de 87 à 82 jours et celle de l’hiver de 76 à 73 jours.
Ce dérèglement des rythmes saisonniers a des répercussions sur l’agriculture et les espèces animales. D’ores et déjà, les rendements des cultures agricoles ont diminué puisque les semences ne passent plus autant de temps « endormies » dans la terre : des températures élevées les « réveillent » avant l’heure, et l’éclosion se passe de manière précoce. Les oiseaux, quant à eux, sont obligés de se reproduire plus tôt pour que leur progéniture ait assez de nourriture, mais cette reproduction précoce les rend plus vulnérables aux prédateurs. Enfin, le réchauffement climatique provoque des tempêtes et des feux de forêt plus fréquents.
Le réchauffement climatique entraînera l’extinction d’un grand nombre d’espèces
Cette étude fait écho au dernier rapport du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement, publié en février 2021. On y lit que d’ici 2040 le monde n’atteindra pas l’objectif de limiter la hausse de la température moyenne ni à 1,5˚C ni à 2˚C, un objectif pourtant fixé par l’Accord de Paris de 2015. Si les gouvernements parviennent à honorer leurs engagements pris en 2015, la hausse moyenne des températures sera de 3˚C. Dans cette hypothèse, 26 % à 49 % des espèces d’insectes, vertébrés et plantes ne pourraient plus survivre en de telles températures.
« La science est claire, pour limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius, nous devons réduire les émissions mondiales de 45 % d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 2010 » — @antonioguterres https://t.co/egGS0UEIP4
— Programme des Nations Unies pour l’environnement (@UNEP_Francais) March 1, 2021
Le réchauffement climatique réduirait la biodiversité, faisant en sorte que certaines espèces animales verraient leur nourriture disparaître. D’autre part, ce réchauffement obligerait d’autres espèces à changer d’habitat, et elles n’y trouveront pas forcément à se nourrir correctement. Ces phénomènes réduiraient encore le nombre d’espèces animales sur notre planète.
Illustration bannière : Vague de chaleur – le soleil brulant sur la tour Eiffel © Melinda Nagy
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