La validité de certaines politiques remise en question
Par ailleurs, selon les scientifiques, le fort impact du méthane sur le réchauffement climatique immédiat remet en cause la validité de politiques qui seraient basées seulement sur un marché des droits d’émission du carbone...
Il existe, en effet, de nombreux gaz dont les émissions contribuent au renforcement de l’effet de serre : (méthane, oxyde nitreux, CFC, etc) . Chacun de ces « gaz à effet de serre » (GES) dispose de caractéristiques propres d’absorption du rayonnement et de durée de vie dans l’atmosphère après son émission.
Cependant, lors de sa séance du 30 octobre 2007, le Conseil de l’Environnement de l’Union européenne a consacré les efforts de réduction à réaliser uniquement sur la réduction du CO2. De plus, dans le Grenelle de l’environnement, toutes les mesures proposées concernent la réduction des émissions du CO2 sans jamais évoquer le méthane.
En fait, pour simplifier l’appréciation globale de l’incidence de ces émissions des différents gaz sur le changement climatique, il a été décidé d’utiliser des règles d’équivalence permettant de comptabiliser les émissions des GES autres que le CO2 en une unité commune : la tonne d’équivalent CO2 (teq CO2).
Cette unité est définie sur la base de l’impact relatif de chaque gaz sur le réchauffement climatique par rapport à celui du CO2.
Le potentiel de réchauffement global
Pour y parvenir, le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) a proposé la notion de « Potentiel de réchauffement global » (PRG).
Le PRG indique la contribution relative au réchauffement de la planète pendant une période déterminée (par exemple 100 ans) d’une émission ponctuelle en début de période d’un kg d’un gaz à effet de serre particulier par comparaison avec la contribution sur la même période d’une émission ponctuelle d’un kg de CO2.
L’adoption de cette règle a des répercussions non négligeables sur l’appréciation relative du rôle des différents gaz car son emploi pour évaluer des émissions suppose forcément de faire référence à une période d’intégration à partir de l’émission.
Comme la durée de vie du méthane est assez courte (de l’ordre de 12 ans) par rapport au temps de résilience du CO2 dans l’atmosphère, le PRG du méthane varie de manière importante avec la période de temps choisie.
De plus, l’utilisation des PRG n’est efficace qu’appliquée, année après année, aux horizons considérés comme préoccupants par les études climatiques et donc en particulier 2050, 2100 et 2150.
Dans tous les cas, en plus de l’effort incontournable de réduction des émissions de CO2, un intérêt plus grand doit être porté à la réduction à court terme des émissions de méthane, dont les impacts sont élevés à l’horizon de plusieurs décennies.
La période de deux ans de négociation sur l’après 2012, décidée à la récente Conférence de Bali, devrait donc être mise à profit pour entamer une nouvelle réflexion sur le sujet.
Réchauffement – Le saviez-vous
- Actuellement, le méthane est responsable de 18 % de l’effet de serre additionnel dû à l’homme, à comparer aux 63 % du dioxyde de carbone.
- Un relâchement de 100 milliards de tonnes d’ici la fin du siècle aurait le même effet que 270 ans d’émissions de CO2 au rythme actuel de 27 milliards de tonnes par an.
- Une vache produit jusqu’à 600 litres de méthane par jour : un impact équivalent à une voiture qui parcourt 40 kilomètres par jour ! 95 % de ce gaz à effet de serre est évacué par la bouche et les narines, 5 % par les pets.
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Pour un tiers des Français, le réchauffement climatique n’existe pas
véritable bombe à retardementq que ce méthane!!!
une fois l’action du méthane enclenchée, plus rien ne l’arrêtera,
le méthance ce sera un effet boule de neige;
courage l’Homme devra se remettre en question, il en va de sa survie