L’une des conséquences du réchauffement climatique est la déstabilisation du climat, dont on a vu les effets meurtriers tout le long de l’été, entre les inondations en Allemagne et les incendies sur le pourtour méditerranéen. Des situations de crise qui, malheureusement, devraient augmenter. Et qui dit catastrophe climatique dit dégâts matériels et humains… et donc remboursements.
Le coût des catastrophes climatiques va augmenter
Chaque année, les assureurs font le bilan… et la tendance est constante : les catastrophes climatiques coûtent de plus en plus cher. En 2020, par exemple, on estime à 210 milliards de dollars le coût des catastrophes naturelles survenues durant l’année, contre 166 milliards en 2019 (+26,5 %). Et 2021 ne devrait pas inverser la tendance : les seules inondations en Allemagne ont coûté entre 5 et 6 milliards de dollars, et on n’a pas encore chiffré l’incendie dévastateur Dixie qui frappe la Californie depuis des semaines.
Alors que le Giec, le 9 août 2021, estime désormais que le seuil de 1,5 degrés de réchauffement de la température de la planète sera forcément dépassé, quelles que soient les mesures prises par les gouvernements, les assureurs s’inquiètent : plus les catastrophes climatiques seront puissantes et nombreuses, plus les remboursements et les pertes seront élevés.
Les catastrophes naturelles vont nous toucher de plus en plus près – © Vlad Teodor
Vers un impact majeur sur les primes d’assurance
Forcément, qui dit remboursement des assurances dit aussi évolution des primes en conséquence. Or, en mai 2021, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (Acpr) a réalisé des simulations avec les assureurs français pour vérifier leurs coûts à venir. Si les coûts sont trop élevés et qu’ils ne sont pas compensés par de plus importantes rentrées d’argent, c’est la stabilité économique du secteur qui pourrait être remise en cause.
Résultat : il n’y aura pas d’autre solution que d’augmenter les primes d’assurance pour les Français, qu’ils soient particuliers ou entreprises. Selon les scénarios de l’Acpr, une hausse annuelle comprisse entre 2,8 % et 3,7 % du coût des assurances sera nécessaire pour garantir la survie du secteur.
Cette hausse peut paraître légère, mais sur le long terme elle coûtera cher aux ménages et aux professionnels : la prime d’assurance pourrait tout simplement être multipliée par deux ou trois à l’horizon de 2050.
Illustration bannière : la multiplication des catastrophes naturelles va d’entraîner des coûts supplémentaires aux assurances © photofort 77
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