Une rare espèce de rongeur existe dans la réserve d’El Dorado en Colombie : il s’agit d’un rat arboricole à crête rousse, le Santamartamys rufodorsalis ou en anglais « Santa Marta Toro ». S’agirait-il d’une espèce disparue ou se montrant exceptionnellement rarement ?
Un rongeur rarissime recherché par les scientifiques
Le rongeur a été découvert en 1898. Deux spécimens de l’espèce ont été collectés par des scientifiques. Or depuis, l’animal n’a réapparu qu’une fois, en 2011. Depuis, les scientifiques sont toujours à sa recherche dans la jungle colombienne.
Le Santa Marta Toro à nouveau approché en 2011
L’animal, très recherché, a été aperçu et pris en photo par des scientifiques en 2011 au seuil de cette même forêt. Depuis, plus aucune trace d’un spécimen. Ce mammifère unique est de la taille d’un cochon d’Inde et possède un pelage flamboyant. C’est l’un des plus rares mammifères vivants qui existent.
L’animal, nocturne, vit dans les arbres et semblerait évoluer de façon solitaire. Ce sont trois raisons pour lesquelles il est très difficile à observer. Seuls quelques campesinos, des planteurs de café locaux l’ont déjà observé, il y a déjà de cela quelques années : il faut dire que la zone de la réserve est peu habitée et assez accidentée, ce qui rend sa faune difficile à observer.
Des espèces endémiques dans la jungle colombienne
Le parc d’El Dorado, dans la région de la Serra Nevada en Colombie, abrite une biodiversité unique et de nombreuses espèces de faune et de flore endémiques. Le journal Science lui a décerné en 2013 le titre de lieu le plus irremplaçable au monde pour les espèces menacées. Il abrite également des tribus indigènes qui protègent la forêt.
Le rongeur Santamartamys rufodorsalis est le symbole de cette richesse de la biodiversité. Pour Nicolette Roach, chercheuse travaillant sur cette zone de forêt, pouvoir retrouver l’espèce disparue et l’étudier serait un symbole fort pour la préservation des espèces, un élan d’optimisme qui montre que les espèces ne font pas que disparaître.
Pour elle, « c’est une espèce qui nécessite de la patience : il s’est passé cent ans sans que l’on ne sache rien sur cet animal ! » L’équipe de scientifiques a posé des caméras de nuit et réalise des surveillances nocturnes dans le parc. Ce qui permet à Nicolette Roach et son équipe de découvrir ou d’entendre de fabuleuses créatures, comme le Margay, un petit chat sauvage. Cependant, pas de trace du rat flamboyant. Espérons qu’il soit toujours présent dans la jungle colombienne !