Il y a deux mois, je me suis aventurée sur le territoire que les Vikings se sont amusés à nommer Groenland, « terre verte ». Aujourd’hui, la chaleur humaine des habitants suffit pour motiver au voyage. Rencontre avec une population en pleine adaptation.
Le Groenland, on en parle dès que la calotte glacière craque ou qu’un glacier se rompt… C’est pourtant plus que ça !
Rassurez-vous, je ne suis pas morte de froid pendant mon périple dans le Grand Nord. Je n’ai pas non plus perdu un doigt ou un orteil dans l’aventure. Il a pourtant fallu répondre aux inquiétudes de mon entourage. Car choisir de s’envoler pour le Groenland, c’est susciter la surprise, l’incompréhension, voire la peur. Et pourtant, jamais pays n’a conservé une nature si sauvage, une chaleur et une confiance de vivre si intacte. S’aventurer en terre boréale, c’est faire l’expérience de l’authentique.
image : Boegh
Le Groenland, ici et maintenant
A chaque voyage en terre inconnue, on apprend très vite à dire « merci », « bonjour » ou « au revoir » dans la langue locale. Pas au Groenland. Le premier terme que ma bouche a dû apprivoiser est « imara ». Plus qu’un mot, une véritable philosophie.
Comment le comprendre ?
Comme un « In sha’Allah » du nord, la connotation religieuse en moins. Car si les Inuits ont absorbé les croyances protestantes des colons danois, ils n’en sont pas moins restés des êtres vivant en symbiose presque totale avec la nature. Là-bas, on vit plus qu’au rythme des saisons, on construit sa vie autour de la nature tantôt paisible, tantôt violente. « Peut-être, si la météo le permet » est donc une interprétation possible de ce mot qui traduit un réel mode de vie.
Alors, lorsqu’un jour, je demande à Ole Quist, l’un des chasseurs d’un petit village du nord appelé Uummannaq (photo ci-dessous) : « Demain, la météo s’annonce calme. Penses-tu que ce soit un jour propice pour la chasse au phoque ? » Il me répond avec un large sourire édenté : « Imara ».
Uummannaq en été est entouré d’eau pendant 3 mois, avant de laisser à nouveau place à la banquise.
Accepter la vie, être patient, être ancré dans le présent et dans la réalité… des leçons de vie qui rendent les moments partagés tellement riches, loin des angoisses de nos vies surmenées. Voilà le nouveau spirit que je veux adopter !
Suite > des changements climatiques appréciés !
Si vous avez aimé Le prénom, vous allez adorer Scream, un film avec des touches colorés et des images saisissantes de clarté.
enfin une vision positive de l’avenir, on en manque. Merci
Très intéressant, merci. Ajungilak !!
Un beau reportage
Un de mes amis (Thierry ) va partir fin Mai de Maniwaki au Québec pour rejoindre la France en passant par le Groenland mais en ULM …………
magique
Vraiment superbe merci