Le partage de la baleine
« Une fois nos stocks de nourriture complets pour l’hiver, nous ne nous soucions que des besoins d’aujourd’hui et de demain », m’explique Lisii, une enseignante qui m’a invitée à partager un plat de flétan avec elle. Et elle ajoute, « ce mode de pensée rend d’ailleurs difficile la mise en place d’une logique industrielle. Le Groenlandais ne vit pas pour faire de l’argent mais pour nourrir sa famille et la communauté ».
Ça m’a en effet sauté aux yeux : au Groenland, le clan reste sacré, réminiscence de la vie nomade d’antan. Un vivre ensemble qui est encore partout présent.
Comment illustrer cette attitude si lointaine de notre individualisme grandissant ? Par l’épisode de la capture de la baleine blessée par exemple. A Uummannaq encore, 20 pêcheurs se sont un jour associés pour harponner le géant marin nageant dans les eaux des alentours.
Une telle prise, ça représente près de 60 tonnes de viande. Curieuse, j’ai cherché à en acheter quelques grammes (ça fait partie des délicatesses locales). Et pourtant non ! La baleine blessée est un butin que l’on ne vend pas mais que l’on partage au sein de la communauté. De quoi nourrir le village de 2.300 habitants, les personnes âgées et les plus démunis toujours en priorité.
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enfin une vision positive de l’avenir, on en manque. Merci
Très intéressant, merci. Ajungilak !!
Un beau reportage
Un de mes amis (Thierry ) va partir fin Mai de Maniwaki au Québec pour rejoindre la France en passant par le Groenland mais en ULM …………
magique
Vraiment superbe merci