Pendant le confinement, la plus grande ferme urbaine de Paris n’a pas pu ouvrir ses portes au public. Mais les Parisiens ont déjà pu goûter à sa production grâce à un système de précommandes de paniers. Un franc succès.
Des techniques d’hydroponie et d’aéroponie
Paris n’est pas seulement une ville pleine de béton, d’asphalte et d’immeubles où pas une herbe ne peut pousser. Dans le 15e arrondissement, se trouve une immense ferme urbaine qui s’étale sur le toit du parc des Expositions. Tomates, fraises, salades, radis et autres herbes fraîches poussent sur les 5.000 m2 en plein coeur de la capitale.
Pollués les fruits et légumes parisiens ? Pas du tout ! Ils sont même garantis bio. Selon Pascal Hardy, le fondateur d’Agripolis et Nature urbaine, quand les plantes poussent dans la terre, elles absorbent la pollution par les racines. Ce qui n’est pas le cas dans la ferme parisienne qui utilise des techniques d’hydroponie, un mode de culture qui irrigue en permanence les végétaux, et d’aéroponie qui consiste à cultiver verticalement, hors du sol.
« Notre technique d’agriculture verticale, en circuit fermé, est zéro pollution. Nous travaillons avec la nature, selon un procédé le plus sain et le plus propre possible, pour des légumes qui ont vraiment du goût », rapporte Le Parisien(1).
Le saviez-vous – Agriculture urbaine à Paris
Paris devient petit à petit, un véritable laboratoire d’agriculture urbaine : potagers, vergers, ruchers, vignes, poulaillers, safranière… Mais aussi les projets Mushroof et Agricool…Les circuits courts s’organisent et c’est une bonne nouvelle !
Vente de paniers bios
Si le confinement n’a pas permis d’inaugurer cette immense ferme urbaine, les Parisiens en mal de fruits et de légumes locaux ont pu s’approvisionner grâce à un système de paniers disponibles en précommande.
Prix du panier : 15 euros, à commander sur le site de nu-paris.com. Dès sa mise en place, le succès a été immédiat avec une centaine de paniers livrés par semaine.
L’objectif de cette ferme est de produire 1.000 « unités » par jour correspondant à une barquette de fruits, un bouquet d’aromates ou 1 kg de légumes.
Elle veut aussi favoriser le circuit court notamment en travaillant avec des partenaires locaux tels que des supermarchés et des restaurants. Il est aussi question d’organiser des visites pédagogiques, des dégustations et des ateliers découvertes.
Location de parcelles aux particuliers
Mais ce n’est pas tout. Les amoureux du potager pourront aussi y faire pousser leurs fruits et légumes dans le même esprit que les jardins ouvriers. Pour ce faire, la ferme va louer 135 parcelles aux particuliers. Le prix de la location annuelle est fixé à 320 euros.
Pour l’instant un tiers du projet est déjà installé et couvre 5.000 m2. Une surface qui devrait atteindre 14.000 m2 au final.
Un petit goût de campagne à la ville.