Espèce menacée mais pas à risque d’extinction, en tout cas selon les autorités américaines, les lamantins ont fortement souffert durant le premier semestre 2021. Un nombre d’animaux morts record a été enregistré : il est supérieur au précédent record annuel. Et le pire, c’est qu’ils meurent de faim…
841 lamantins sont morts en six mois
La Florida Fish & Wildlife Conservation Commission, autorité de surveillance et régulation de la faune marine et maritime de l’État américain de Floride, a annoncé le 12 juillet 2021 avoir enregistré 841 décès de lamantin dans ses eaux depuis le début de l’année 2021. Un nombre record à double titre : il dépasse le précédent record de 830 morts… si ce n’est que ce record avait été tristement établi en 2013 sur une année entière, alors que là il s’agit d’une période de seulement six mois. Le nombre de lamantins morts en 2021 sera donc bien plus élevé.
La situation est d’autant plus inquiétante que le record de 2013 était lié à l’apparition d’une marée rouge composée de micro-organismes toxiques pour les animaux. Or, en 2021, la cause de ces morts n’est pas un organisme qui attaquerait directement l’animal mais une très forte dégradation de son habitat naturel.
Les lamantins meurent de faim… à cause de la pollution
Morts de lamantins à cause de la pollution – © Lukasz Machowczyk
Si l’autorité de régulation de Floride déplore 63 morts de lamantins à la suite d’une collision avec un bateau depuis le début de l’année 2021, pratiquement la moitié des décès enregistrés (312) est survenue dans la lagune de l’Indian River. C’est là que, les mois d’hiver, les lamantins se réfugient pour trouver une eau légèrement plus chaude que celle de l’océan Atlantique.
Or, la pollution a fortement dégradé cet habitat : les algues sous-marines qui poussaient dans la lagune ont été moins nombreuses… et les lamantins sont des herbivores, ce qui leur vaut le surnom de « vaches de mer ». Sans herbe, en l’occurrence les algues, les lamantins sont donc malheureusement morts de faim.
Illustration bannière : Morts suspecte de lamantins – © Thierry Eidenweil
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