Selon les informations du Parisien, les constructeurs de centres commerciaux, bureaux ou logements situés à l’écart des centres-villes pourraient bientôt être redevables d’une nouvelle taxe censée financer la promotion de la biodiversité ailleurs en France.
Bientôt une « taxe béton » pour compenser les dégâts causés à la biodiversité ?
50 % du territoire français est constitué de terres agricoles et 40 % sont occupés par des forêts. En même temps, l’urbanisation avance à grands pas, à tel point qu’une surface naturelle équivalente à 6.400 terrains de football disparaît tous les mois au profit de bâtiments nouvellement construits.
Retrouvez sur le Planetoscope, les terres arables perdues du fait de l’urbanisation en France
Selon Le Parisien, ces statistiques inquiètent Nicolas Hulot, le ministre de l’Environnement, qui évoque « une frénésie souvent injustifiée » et souhaite instaurer une nouvelle taxe dont seraient redevables les promoteurs immobiliers. Son montant serait proportionnel à la surface des terres reconverties. Les recettes de cette taxe serviraient à financer les actions en faveur de la biodiversité partout en France, là où des besoins en financement existent.
Terres agricoles libres : 35 % de surfaces en moins en 20 ans
Selon les données du groupement Safer (Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural), la superficie des terres agricoles libres a baissé de 35 % en 20 ans. Seuls 45 % des terres agricoles étaient libres en 2015, contre 61 % en 1995. La hausse continue des prix des terrains agricoles pousse d’ailleurs les promoteurs à ne pas remettre à plus tard l’achat et donc la reconversion des terres. Du côté des forêts, la situation est également alarmante : le nombre d’opérations d’achat-vente a été multiplié par quatre depuis 2000, la surface ayant été multipliée par 30.
Cette déclaration de Nicolas Hulot intervient au lendemain de la publication d’un sondage IFOP commandé par WWF France, selon lequel 78 % des Français sont favorables à la mise en place d’un moratoire sur l’artificialisation des terres agricoles.
N’oublions pas que l’artificialisation des sols nuit à leur capacité d’absorber de l’eau de pluie. Selon le dernier bilan du Bureau de recherches géologiques et minières, environ deux tiers des nappes phréatiques françaises (70 %) affichent un niveau modérément bas à très bas.
Illustration bannière : Chantier de construction – © sculpies
A lire absolument
Encore 300 hectares bétonné pour créer un nouveau parc d’attraction, çA SUFFIT!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Une taxe n’y fera rien et les bétonneurs savent comment les éviter… Il faut interdire, tout simplement, la création de nouveaux centres commerciaux. la couverture nationale est suffisamment importante comme cela. Il faut arrêter cette imperméabilisation constante des sols et la destruction méthodique de la biodiversité.
Même dans un désert, il y a de la vie. Nous devons la respecter. et arrêter de lier la croissance économique à celle du béton.
J’ai demandé à être désinscrite de Consoglobe mais vous continuez d’envoyer des mails, merci de ne plus m’en envoyer. SVP