Recupyl est une start up iséroise qui a mis au point un dispositif astucieux : elle recycle les métaux contenus dans les batteries et piles Ion-lithium de nos téléphones et appareils électroniques. Une manière de faire de l’écologie et de rendre plus autonome notre économie vorace en terres rares et autres métaux stratégiques.
Recupyl, une technologie brevetée
Farouk Tedjar, ingénieur à Grenoble est féru d’électrochimie depuis son enfance. Fils d’électricien, il a toujours été passionné par l’univers des piles. « Gamin, je faisais de l’électrolyse avec des piles plates.»
Il a donc tout naturellement embrassé la carrière d’ingénieur en électrochimie dans une usine de piles dans son Algérie natale. Quelques années plus tard, il revient à Grenoble, là où il avait suivi ses études, pour préparer un doctorat. Ses recherches ont porté sur le recyclage des piles. C’est ainsi que Farouk Tedjar a déposé un brevet sur le procédé mis au point, et donné naissance à Recupyl en 1994.
L’entreprise recycle les piles et accumulateurs et valorise les métaux qu’elles contiennent. Elle contribue de cette manière au développement du concept de mine, la « Mine Urbaine » ou « Mine hors sol ».
Un procédé de recyclage ingénieux
Les procédés de recyclage des piles et accumulateurs lithium-ion sont de 2 sortes :
- La pyrométalurgie, avec laquelle on utilise un four à fusion. Les métaux qui composent les piles sont séparés par une réaction d’oxydoréduction ;
- L’hydrométallurgie, qui fait subir un traitement chimique aux piles pour séparer les éléments ferreux, non/ferreux des papiers et plastiques. La fraction non ferreuse est alors soumise à un traitement physico-chimique acide, pour séparer les éléments. ;
La technologie Recupyl utilise le procédé d’hydrométallurgie. Son atout : une dépense énergétique réduite. Le recyclage des piles s’effectue en effet à température ambiante.
« Auparavant, le traitement d’un déchet passait par un procédé thermique, explique Farouk Tedjar. Cette purification par le feu est un réflexe millénaire. L’élément qui est venu changer cela est la notion de CO2. Le procédé hydrométallurgique est idéal, car l’émission de dioxyde de carbone est minimale et il permet l’accès à des métaux stratégiques. Il est ainsi le seul à permettre l’accès au lithium.»
Exploiter de cette façon les ressources de la « mine urbaine » limite l’impact environnemental et permet la réutilisation à 98 % des métaux, « ce qui est très important pour le Japon ou l’Europe dépourvus de métaux stratégiques », souligne Farouk Tedjar.
Le traitement par voie hydrométallurgique des piles et accumulateurs permet ainsi de valoriser le zinc, le manganèse, le cobalt, le lithium, le nickel.
sources : recupyl.fr, Farouk Tedjar, obsédé de l’accu Libération, Les échos Recupyl recycle les piles de la mine urbaine, www.corepile.fr.
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bonne initiative ,il y a tellement de dechets , mais comment faire pour que soit par exemmple installer des » recuperateurs » de piles ,batteries……. afine que cette entreprise puisse les avoir pour travailler?
*=* C’est mieux de jeter les piles vides dans une place fait pour ça, ça existe!