Selon le rapport annuel de la Federec, une fédération qui regroupe des acteurs du recyclage, le secteur se porte moins bien par rapport aux années précédentes. Malgré des investissements, le confinement ne risque pas d’améliorer la situation.
Baisse du chiffre d’affaires dans le secteur du recyclage
En France, 1.200 entreprises et 2.400 établissements exercent une activité de recyclage. Alors que ce secteur se portait bien, Federec, la fédération qui regroupe des entreprises dont l’activité consiste en la collecte, le tri, la valorisation matière des déchets industriels et ménagers ou négoce/courtage de matières premières issues du recyclage, note un ralentissement.
Dans son rapport annuel publié le 28 octobre 2020, elle remarque que le chiffre d’affaires du secteur a baissé de 5,9 %, soit près de 8,5 milliards d’euros, en 2019. La première baisse depuis 2016.
Certaines filières se portaient mal même avant la crise sanitaire. C’est le cas, par exemple de celles du recyclage du papier-carton ou recyclage du plastique dont l’activité a été suspendue à cause du confinement.
Par ailleurs, des filières (métaux ferreux et non ferreux, papiers-cartons) ont accusé une baisse importante des cours des matières. C’est pourquoi, Federec réclame aux pouvoirs publics un nouvelle réglementation pour permettre l’incorporation de matières issues du recyclage dans les nouveaux produits.
Seul le recyclage des déchets de construction est en hausse (+3 %) avec 42,8 millions de tonnes de volumes collectés : 73 % d’inertes, 22 % de déchets non dangereux non inertes, 5 % de déchets dangereux.
Les investissements continuent
Ce ralentissement du secteur du recyclage ne risque pas de cesser en 2020. Le sondage prévoit une diminution de 20 % du chiffres d’affaires de ces entreprises. Par ailleurs, les effectifs sont à la baisse. Ils ont en effet diminué d’environ 1 % en 2019.
Selon le rapport, les entreprises continuent pourtant d’investir dans des équipements afin de se moderniser. Il relève une hausse de 2 % de l’investissement en 2019 qui s’élève à 625 millions d’euros.
Le secteur du recyclage continue de se battre et pourra s’appuyer sur des lois récentes qui prévoient le développement des activités autour du tri des matières indésirables qui sont refusées alors qu’elles pourraient être valorisées.
Illustration bannière : Déjà mis à mal au cours de l’année 2019, le secteur du recyclage craint le pire pour 2020 © Avigator Fortuner
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