L’empreinte carbone est aujourd’hui un enjeu environnemental capital. Et les voyages en avion sont évidemment concernés, puisqu’il s’agit du moyen de locomotion qui pollue le plus. Pourtant, l’homme en a besoin pour se déplacer. Comment alors réduire au mieux l’impact négatif d’un vol ?
Réduire son empreinte carbone quand on voyage en avion, c’est possible
Aujourd’hui, l’homme est certes sédentaire, mais il doit voyager, pour le tourisme ou pour les affaires. Et pour parcourir de longues distances, il reste tributaire des avions. Heureusement, de nouvelles méthodes pour réduire votre empreinte carbone, même à un niveau individuel, sont accessibles à partir de différentes sources, y compris des compagnies aériennes commerciales.
Pour rappel, les avions sont de très gros pollueurs. En revanche, l’homme conduit plus qu’il ne vole. Les estimations placent la contribution de l’aviation aux gaz à effet de serre entre 1,5 et 2 %. C’est une toute petite fraction du dioxyde de carbone émis par le trafic automobile dans le monde. Mais selon un rapport Action Climat, un avion dégage 360 g de CO2 par personne et par kilomètre, ce qui est deux fois plus qu’une voiture diesel et 4 fois plus qu’un bus.
Privilégier les vols directs
Et pour l’avenir, le ciel s’assombrit. À l’échelle mondiale, les Nations Unies s’inquiètent de la croissance rapide du transport aérien commercial. Tout le monde vole et, à l’avenir, tout le monde volera davantage. L’Association internationale du transport aérien a prévu l’année dernière que le nombre de voyageurs doublera au cours des deux prochaines décennies. D’ici 2036, il y aura 7,8 milliards de voyages annuels par avion.
Pour réduire son empreinte carbone en prenant l’avion, mieux vaut privilégier les vols directs. En effet, les avions brûlent le plus de carburant au décollage et durant la montée jusqu’à l’altitude de croisière. Sur les vols plus courts, les avions consomment jusqu’à 25 % de leur réserve de carburant au décollage. Les vols avec correspondance sont souvent moins chers, mais ils sont plus coûteux en termes de dépense de carbone du fait des multiples décollages.
Des biocarburants à l’essai
Les plus sceptiques estiment que les compagnies aériennes ne se soucient pas de leur empreinte carbone autant qu’elles se préoccupent de leurs résultats financiers. Mais les bénéfices des transporteurs sont affectés par la consommation de carburant. Voilà pourquoi des compagnies comme United et Lufthansa testent des mélanges de biocarburants et commandent également des avions plus petits auprès de constructeurs comme Airbus et Boeing.
Au moment d’acheter un billet, on peut vérifier le modèle de l’avion et choisir les plus récents bien moins gourmands que les super jumbo B747 ou un A380, comme les nouveaux biréacteurs l’A350 , le B787 Dreamliner et bientôt le B777X, et pour les moyens courriers l’A320neo ou les B737 Max.
Les programmes de compensation carbone
Il existe également de plus en plus de programmes de compensation carbone. La compagnie Delta Airlines a lancé cette tendance il y a plus de dix ans. Son programme de compensation alloue de l’argent aux efforts de conservation des forêts menés par l’association Nature Conservancy. Delta propose une contribution de 8 dollars (6,80 euros) qui compense un vol interne et 14 dollars (11,90 euros) qui annule votre empreinte carbone pour un vol transatlantique. En outre, les contributions sont déductibles d’impôt. Bonne nouvelle, de plus en plus de compagnies aériennes proposent ce genre de programmes.
Il n’y a qu’un seul moyen: ne pas prendre l’avion !