Tout ou presque a été écrit et dit sur la réflexologie ou réflexothérapie. Certes, nous allons bien en rappeler les grandes lignes. Mais notre propos, en évoquant cette pratique ainsi que d’autres du même ordre sont le prétexte pour mettre en exergue un point commun à ces différentes pratiques : le toucher ; mieux : le bien-être par le toucher ! D’abord quelques bases :
Le toucher : un soulagement instinctif
Depuis des milliers d’années, voire depuis toujours, l’humain s’est apporté du soulagement par le toucher : c’est un geste naturel, instinctif de notre race, comme d’autres d’ailleurs.
On se brûle, que fait-on ? On porte immédiatement sa main sur la partie brûlée.
On se cogne ? Idem.
On veut marquer son affection à quelqu’un ou à un animal, le réflexe premier ? Une caresse, un toucher…
Le toucher : encore quelques freins
Peut-être, la religion (pour mieux s’imposer ?), puis les notions de possession, de propriété, les tabous, etc., sont venus dire à l’humain : « le toucher, c’est mal, c’est animal… ».
C’est bien sûr une façon de schématiser et de prendre des raccourcis gênants, voire arbitraires. Mais disons que c’est bien ce qui plane encore en filigrane au-dessus de nous (pays latins et musulmans en particulier) : souvent, la notion de toucher conserve une connotation sexuelle plus ou moins avouée. Vrai ou faux ?
Même si ses bienfaits sont enfin à nouveau de plus en plus reconnus et banalisés, le toucher reste donc plus ou moins ambigu, reconnaissons-le. Et quel dommage !…
Toucher et masser les pieds : bien plus vieux qu’Hérode !
Le document ci-dessous est archi-connu ; il est simplement la preuve de l’ancienneté du massage des pieds : 2500 ans pour l’Égypte, 5000 ans pour la Chine…
Bien ancienne est donc « l’expérience en matière de techniques thérapeutiques reposant sur la manipulation du pied ». En Europe, le premier texte consacré à cette thérapie de pressions exercées sur certains points du pied pour soulager a été publié en 1582…
La réflexothérapie : principes
Que ce soit par les mains (réflexologie palmaire), les pieds (réflexologie plantaire), le visage et le crâne (Diên Chân : réflexologie faciale et crânienne), les pavillons de l’oreille (auriculothérapie), la réflexothérapie part du principe – le tout étant inclus dans chaque partie du tout – que « chaque glande, organe, fonction ou autre partie du corps se projette sur un point précis (zone réflexe) stimulé par le massage, la pression, la chaleur, une aiguille ou l’électricité ».
Cette stimulation réflexe améliorerait la circulation de l’énergie, stimulerait le système nerveux, favoriserait la libération d’endorphines (« morphines naturelles », anti-douleur et euphorisantes), et induirait les facultés d’auto-guérison de l’organisme.
Rappel : « énergie » = capacité de faire un travail, c’est-à-dire d’agir.
Quelles différences entre réflexologie et réflexothérapie ?
Il s’agit d’approches thérapeutiques prenant en compte l’individu dans sa globalité (physique, mentale, émotionnelle, familiale, sociale, culturelle, spirituelle). Cette vision holistique de l’être humain, aidée par une cartographie des zones réflexes permettant d’agir sur des endroits bien ciblés de l’organisme, vise à améliorer la santé et la qualité de vie.
En utilisant les techniques de réflexologie et en commençant par un bilan de santé, l’anamnèse, un réflexothérapeute se charge de stimuler l’organisme pour qu’il reste en bon état plus longtemps !
Le réflexothérapeute établit un protocole personnalisé puis décide des techniques à effectuer sur les microsystèmes à stimuler (pieds, mains, visage, oreilles…). Les techniques de stimulation sont de plusieurs ordres :
- manuelles : pressions d’intensité variable, lissage, etc. avec les doigts
- instrumentales : stimulations d’intensité variable avec un instrument doux
- thermique : stimulations par un faisceau de chaleur
- fréquentielle : stimulation par fréquences d’impédance (courant alternatif de faible intensité)
En aucun cas le réflexothérapeute ne commet d’effraction cutanée comme c’est le cas pour l’acuponcture par exemple.
Chaque consultation se termine par l’apprentissage de technique d’auto-stimulations afin de prolonger l’effet du soin, permettant à chacun de devenir acteur de sa propre santé.
La réflexothérapie est une méthode de santé-bien être qui vise à accompagner la gestion de la douleur, du stress et des troubles fonctionnels associés. Elle ne saurait se substituer à un acte médical.
Réflexothérapie : pourquoi faire ?
Notons également que la réflexothérapie s’adresse à toutes les conséquences du stress et à tous les troubles fonctionnels, c’est-à-dire où la fonction même de l’organe est mise en jeu. Elle est notamment indiquée pour les personnes souffrant de troubles comme l’insomnie, la nervosité, la fatigue, les migraines, l’asthme, les sinusites, ou encore de problèmes hépatiques, intestinaux, articulaires, gynécologiques, de libido…
Par une bonne circulation des énergies, la réflexothérapie permet un rééquilibrage énergétique physique et mental.
Que dit la science ?
Bien évidemment, aucune validation scientifique ne peut être effectuée, ainsi que l’entend notre science, même si cette dernière reconnait néanmoins à la réflexothérapie une certaine efficacité contre la douleur.
Notons que « notre » science est bien moins ancienne que les constats des bienfaits que l’humain a pu faire depuis des milliers d’années…
Contre-indications
La réflexologie plantaire ne peut être pratiquée en cas de fracture du pied, de phlébite récente ou encore d’arthrite.
En ce qui concerne la réflexologie palmaire, on ne peut y avoir recours en cas de fracture de la main.
Les techniques de réflexothérapie sont à proscrire en présence de verrues, de brûlure, de plaie ou d’infection sur les zones réflexes.
À éviter également si l’on souffre de blocages mécaniques vertébraux ou si l’on suit un traitement neuroleptique ou corticoïde.
Effets indésirables
Certains points peuvent être douloureux, surtout en auriculothérapie.
Aucun effet indésirable notoire.
Toucher, homéostasie et bien-être
Mais revenons au toucher.
Disons que de manière générale, le toucher subtil des zones indiquées, accompagné d’un savoir-faire, d’un savoir-être et même – voire surtout – d’un savoir-aimer son contemporain, « plonge la personne dans un état de relaxation profonde qui favorise l’autorégulation, de régénération et d’immunité de l’organisme permettant de retrouver un milieu intérieur favorable au fonctionnement harmonieux de tous les systèmes (ce que l’on nomme l’homéostasie) et à la libre circulation de l’énergie ».
La raison, les explications de tout ceci, restent encore bien mystérieuses du point de vue scientifique…
En effet, toucher ne suffit pas : le « Qui touche ? », le « Comment iel touche ? », le « Dans quel état d’esprit suis-je quand on me ou je me touche ? », etc., ont aussi, il faut l’avouer, toute leur importance dans l’efficacité d’un toucher.
On en vient, une fois de plus, à la liaison subtile (et encore un peu opaque) entre l’esprit et le corps…
Quelle(s) liaison(s) entre bien-être, guérison et physique quantique ?
Au début de cet article, en évoquant les zones réflexes, nous disions que le tout est inclus dans chaque partie du tout (c’est le principe de l’hologramme).
Dans cette optique, allons plus loin : au-delà du toucher, de l’énergie transmise ou réactivée par le toucher, n’existe-t-il pas des champs énergétiques liant le corps, l’esprit et l’environnement ?
La médecine quantique va dans ce sens et propose une réponse thérapeutique nouvelle : la thérapie quantique considère que chaque être humain est le siège de vibrations, générées par des photons ou particules de lumière. C’est sur elles qu’il serait possible d’agir pour se délivrer de ses douleurs ou de ses blocages psychologiques.
Méditez tout ça et portez-vous bien !
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