La loi « plein-emploi » inscrit les bénéficiaires du RSA dans un cadre d’accompagnement socioprofessionnel structuré. Ces 15 heures d’activité, non limitées au travail en entreprise, incluent formations, stages, démarches administratives et bénévolat, ajustées selon les besoins individuels.
RSA : un accompagnement repensé
Cette réforme crée un contrat d’engagement liant le bénéficiaire et un référent, avec pour objectif d’encourager l’insertion sociale et professionnelle. Les activités proposées vont au-delà d’un simple travail obligatoire : ateliers de formation, immersion en entreprise et démarches visant à lever des freins personnels comme l’accès à la mobilité ou à la garde d’enfants. Ces activités, bien que pouvant prendre différentes formes, visent à rapprocher les allocataires de l’emploi.
Les expérimentations de 2023-2024 ont démontré des bénéfices mesurables : au cours des douze mois suivant la signature, 54 % des participants ont décroché un emploi, souvent durable. Pourtant, le dispositif ne fait pas l’unanimité. Associations et professionnels alertent sur des contraintes administratives jugées lourdes, notamment pour les plus éloignés de l’emploi. L’obligation des 15 heures peut aussi générer des abandons du RSA, comme en témoignent des chiffres de non-recours en hausse.
La mesure prend son lot de critiques
La mise en oeuvre de cette réforme suscite des controverses. Bien que des dispenses soient prévues pour certains profils (handicap, parent isolé, proches aidants), le risque de sanctions en cas de non-respect du contrat inquiète. De plus, des moyens financiers limités pour le suivi des bénéficiaires et l’accompagnement social restent des points faibles.
Enfin, des collectivités comme Lyon, qui a décidé contre l’imposition stricte des 15 heures, affichent des résultats comparables aux territoires expérimentaux, posant question sur l’efficacité réelle de cette contrainte. Si le dispositif vise à renforcer l’insertion professionnelle, son succès dépendra de sa capacité à équilibrer exigences et soutien personnalisé.
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Je pense surtout aux personnes malades ou aux gens complètement isolés à la campagne, sans moyen de transport. Comment vont-ils faire ? Vont-ils être sanctionnés car il n’y a aucun moyen de transport et qu’ils devront se rendre à 30 ou 50 km de chez eux pour travailler ? Le RSA ne suffit pas pour vivre et payer une voiture + l’assurance + l’essence…
et ceux qui ont une voiture trop vieille et qui ne pourront plus aller dans les grandes villes à cause de la nouvelle loi ZFE