La chute du régime : peut-on désirer une perte ?

Rédigé par Catherine Grangeard, le 27 Dec 2012, à 12 h 47 min
La chute du régime : peut-on désirer une perte ?
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Suivre un régime n’est pas une fin en soi

Rien ne sert de se focaliser dessus, c’est même lui accorder plus d’importance qu’il n’en mérite.

Pour le détrôner, ce qui est le but, car c’est un produit dangereux, des millions de personnes y ont recours en France, il faut le « remettre à sa place ». Comme on remet à sa place quelqu’un qui se la joue

Le régime, une histoire de publicité

Un peu d’histoire… En cas de maladie, nos ancêtres s’adressaient d’abord à Dieu et à ses Saints. Ils étaient spécialisés : St Laurent pour les brûlures, Ste Apolline pour les maux de dents… Et les recettes de « bonne fame », de bonne renommée, avaient comme composants exclusifs les plantes. Il ne faut pas entendre « bonne femme » dans le sens féminin. Les colporteurs amenaient de ci de là les produits et les rendaient ainsi fameux.

En dernier ressort, l’homme de l’art, le médecin. La lutte contre les charlatans a été de tous temps une préoccupation majeure. Y mettre bon ordre est toujours compliqué. Internet a remplacé les colporteurs et certains médecins y jouent une partition commerciale assez osée. Le Conseil de l’Ordre est maintes fois saisi et ne réussit pas trop se faire entendre, apparemment…

L’objet régime a bénéficié d’une publicité sans borne depuis de nombreuses années.

Il est déconnecté de l’individualité d’une prise en charge globale de la personne et sa réussite signe son échec.

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Catherine est psychologue et psychanalyste, membre de réseaux de prise en charge de personnes obèses, enfants adolescents et par ailleurs est attachée à...

2 commentaires Donnez votre avis
  1. Ou comment porter un poids qui ne nous appartient pas.

  2. Les sources du problème de l’odésité ne s’expliquent pas que par le rapport à soi, la culpabilité et la notion de perte. Elle remonte plus en amont dans lévolution de notre société de consommation, la distention du lien entre les aliments bruts et le plat dans l’assiette, la culture familliale de la mal bouffe qui n’est pas jugée comme telle mais comme normalité alimentaire, la déconnection entre ce que nous fournit la terre en fonction des saisons et ce que l’on trouve dans les supermarchés, la passivité face à des produits contenant des composants non naturels, la perte ou la méconnaisance du goût des choses simples…Selon mon point de vue, un adulte qui a été mal éduqué enfant, pourra rechercher une fois adulte les mêmes sensations alimentaires qu’enfant pour se rassurer… Celui qui aura le souvenir d’une bonne pizza bien grasse achetée toute faite et partagée en famille dans un moment heureux aura plus de mal à s’imaginer un poulet fermiers roti servi avec des haricots vert frais épluchés le matin et cuits à la vapeur avec un peu de sel et de beurre frais. l’obésité est sociétale, culturelle… L’aspect psychlogique est certe bien présent mais les peurs de pertes ont tujours existé, même à l’époque ou l’alimentation disponible rendait les gens moins gros… Il y a donc du boulot pour s’attaquer à la racine du mal !

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