Selon les conclusions d’une récente étude, plus les renards et les fouines sont nombreux, moins les tiques infectent la faune. Ils jouent ainsi un grand rôle contre les maladies véhiculées par les tiques, comme la maladie de Lyme.
Une expérience pour évaluer l’impact des renards et autres prédateurs
Les renards, mais aussi les fouines, qui sont des prédateurs, permettraient de lutter efficacement contre les maladies véhiculées par les tiques, notamment la maladie de Lyme, transmise par la bactérie Borrelia. Ce sont les conclusions d’une étude publiée le 19 juillet 2017 sur le site de The Royal Society.(2)
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs à l’origine de cette étude ont observé 20 parcelles forestières d’un hectare aux Pays-Bas, chacune affichant des densités de prédateurs différentes. Toutes les quatre semaines, d’avril à septembre, ils ont prélevé des tiques et les ont testées pour y déceler la présence de trois infections, dont la Borrelia.
Leur expérience a été motivée par le postulat de départ suivant : après avoir éclos, les acariens s’en prennent aux organismes auxquels ils ont facilement accès. Dans la plupart des cas, il s’agit de rongeurs. Or, ces rongeurs sont très souvent porteurs d’infections transmissibles à la tique, qui contaminera à son tour d’autres animaux.
Savez-vous combien de renards sont tués chaque année en France ?
Moins de rongeurs et de tiques infectés grâce aux prédateurs
Les prédateurs peuvent être d’un grand secours pour lutter contre ce cercle vicieux, en réduisant le nombre de tiques infectées. C’est ce qui est ressorti des observations de terrain réalisées par les scientifiques : plus le nombre de renards et de fouines était important sur une parcelle forestière, moins le nombre de tiques infectées était important.
En outre, plus le nombre de prédateurs était important, moins les rongeurs présentaient de tiques sur leur organisme. Un phénomène que les chercheurs expliquent par le fait que la présence de renards et de fouines fait peur aux rongeurs qui, du coup, sortent moins. Les rongeurs se faisant discrets, les tiques attaquent d’autres cibles, non porteuses d’infections.
Illustration bannière : Petit renard © Erik Mandre
- “Cascading effects of predator activity on tick-borne disease risk“, Proceedings of the Royal Society
- « Cascading effects of predator activity on tick-borne disease risk« , Proceedings of the Royal Society
Les scientifiques qui ont fait cette étude n’ont jamais du chasser le renard. C’est un animal plein de tiques, notamment sur la tête où il ne peut pas les enlever. Et certains sont capturés dans des états de santé calamiteux tellement ils sont malades des tiques.
Autrefois les renards comme les belettes étaient chassés systématiquement et très rares dans les campagnes. Les poules pouvaient se promener librement toute la journée et il n’y avait pas de tiques. Une poule, cela peut manger 80 tiques à l’heure.
Plus un animal a de prédateur et moin il est sédentaire. C’est la sédentarité de certains animaux qui permet le développement des tiques.