Les rennes (Rangifer tarandus) ont une belle place dans notre imaginaire collectif surtout en période hivernale. Mais l’espèce est si particulièrement habituée à vivre et parcourir les steppes du nord de notre planète qu’elle s’y est spectaculairement fait une place…Posons-nous la question ici de savoir si nous serions capables de faire ce qu’ils ont fait, si nous devions nous adapter comme eux ?
Si nous vivions comme eux :
Comme les rennes, nous pourrions marcher sur la neige sans problème
Les rennes se déplacent principalement sur la neige non pas parce qu’ils ont le choix, mais bien parce que c’est leur milieu de vie.
Or, pour se déplacer sur la neige, rien de mieux que des raquettes ! C’est peu ou prou ce qu’ont développé les rennes au fil de leur évolution, afin d’adapter leurs sabots à leur type de déplacements. Ainsi pourvus de sabots bien larges à leur base, ils exercent la pression sur une plus grande surface de neige, ce qui leur évite de s’y enfoncer, leur faisant économiser ainsi une précieuse énergie.
Mais ces raquettes ne leur servent pas qu’à marcher sur la neige, mais aussi à creuser pour dénicher la nourriture qui se trouve en dessous.
Le nom « caribou », donné aux rennes d’Amérique du Nord, veut d’ailleurs dire « qui creuse avec une pelle ».
Nous adapterions notre alimentation au changement climatique
En été, les rennes consomment diverses plantes ainsi que des champignons et en hiver ils creusent la neige pour atteindre des lichens, qui leur permettent de passer la saison rude chichement.
Mais avec le réchauffement climatique, un problème assez inattendu auquel les rennes ont dû s’adapter s’est produit : il y a de moins en moins de chutes de neiges et de plus en plus de pluies. Or, les températures restant cependant basses même si elles varient, la pluie qui tombe gèle. Les rennes ont beau avoir des sabots très efficaces pour creuser la neige, ils ne peuvent cependant pas creuser la glace !
Qu’à cela ne tienne, les rennes ont orienté leur fourchette vers des… algues qui, elles, prolifèrent avec la montée des températures.
Nous resterions groupés
Si les rennes sont des animaux grégaires (qui vivent en groupes) quelque soi l’endroit du globe, ce sont les rennes nord-américains qui ont le comportement de groupe le plus impressionnant.
Se rassemblant au printemps, des centaines de milliers d’individus, des fois jusqu’à un million, partent en migration… ce qui constitue une des migrations les plus impressionnante de la planète. Parcourant jusqu’à 5.000 kilomètres sur un territoire gigantesque couvrant plus ou moins un million de kilomètres carrés, les rennes vont ainsi se mettre au maximum à l’abri des prédateurs pour mettre leurs jeunes au monde.
Car c’est l’objectif des rennes que de se mettre au vert, au moment où la ressource alimentaire est la plus disponible. C’est alors le moment idéal pour les femelles de mettre bas la nouvelle génération, toutes en même temps et en l’espace de quelques semaines.
Un sacré exemple de cohésion de groupe et de solidarité face à l’adversité !
Pas les femmes alors ? Vous auriez pu dire « Si on vivait… », « Si nous vivions… », « Si les Humains vivaient… ». Mais non, pour vous, c’est juste les hommes qui ont le droit de vivre comme… Très dommage d’exclure ainsi la moitié de l’humanité, surtout pour un média qui se prétend écolo, d’une série qui était à la base pourtant fort sympathique.
information.tv5monde.com/terriennes/manifeste-pour-une-declaration-des-droits-humains-pour-toutes-362372