Si vous vous voyez proposer des travaux de rénovation énergétique « à 1 euro », fuyez : dans tous les cas de figure, au bout du compte, vous serez perdant.
Un reste à charge de 1 euro était possible avant 2021… mais plus aujourd’hui
Faire remplacer sa chaudière pour 1 euro seulement ? De telles offres étaient monnaie courante de 2019 à 2021, et bien de particuliers sont parvenus à en bénéficier, souvent sans encombre. Mais depuis 2021, de telles opérations sont, dans les faits, impossibles. En d’autres mots, quelle que soit la nature exacte de l’arnaque, faites aujourd’hui, ces offres sont louches à coup sûr. Dans un article publié sur son site le 11 mars 2024 ainsi que dans son numéro papier de mars 2024, actuellement en kiosques, le magazine 60 millions de consommateurs s’attache à expliquer comment opèrent ces escrocs.
En effet, entre 2019 et 2021, un reste à charge de 1 euro était possible grâce au cumul d’une multitude d’aides. Il y avait tout d’abord la prime « coup de pouce chauffage » qui s’inscrivait dans le cadre du dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE), puis les aides du programme « Habiter Mieux Agilité » de l’Agence Nationale de l’Habitat (Anah) ainsi que le Crédit d’impôt à la transition énergétique (CITE), qui permettait d’avoir une déduction d’impôt à hauteur de près de 30 % du montant des travaux. À cela s’ajoutaient souvent des partenariats que les fournisseurs d’énergie avaient avec des artisans en vertu d’accords commerciaux exclusifs.
Une multitude de ruses pour obtenir un maximum d’aides financières
Mais un reste à charge aussi faible n’est plus possible aujourd’hui. Depuis 2021, le montant pris en charge ne peut excéder 90 % du total, même en cas de cumul d’aides. Il n’y a qu’une seule exception à cette règle : les passoires thermiques détenues par des ménages très modestes. C’est dans ce cas seulement qu’une prise en charge à 100 % est possible.
Comme l’explique 60 millions de consommateurs, pour arriver à un reste à charge de 1 euro, les entreprises peu scrupuleuses maquillent les documents pour à la fois maximiser, sur le papier, le coût des travaux, et la performance des équipements utilisés, afin d’obtenir un montant plus élevé en aides tout en installant des équipements moins performants et donc moins chers. Les maîtres d’ouvrage n’hésitent même pas à gonfler sur le papier la superficie de la maison ou à inclure dans le contrat telle ou telle partie de la maison ne nécessitant pas de travaux (l’isolation de combles déjà isolés, par exemple). Vous l’aurez donc compris : quelles que soient les ruses utilisées, une rénovation « à 1 euro » sera de toute manière une arnaque.
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