En allant dans un atelier de couture ou un cordonnier pour faire raccommoder un vêtement ou une paire de chaussures, il sera possible de bénéficier d’une remise, qui sera ensuite prise en charge par l’État.
« Bonus » pour le rapiéçage de vêtements : 154 millions d’euros sont prévus sur 5 ans
Face à l’impact environnemental significatif de l’industrie textile et le gaspillage induit par le jet de vêtements pourtant pas encore trop abîmés, le gouvernement envisage de lancer un « bonus » pour le rapiéçage de vêtements et linge de maison. Son principe sera le même que pour le « bonus réparation » pour les appareils électroménagers et électroniques lancé le 15 décembre 2022 : le client venant faire réparer un vêtement dans un atelier de couture ou une paire de chaussures chez un cordonnier bénéficiera d’une remise immédiate, tandis que le prestataire sera remboursé plus tard par un organisme spécialisé.
Le nom de cet organisme spécialisé : Refashion. C’est lui qui réceptionnera de la part de l’État les 154 millions d’euros prévus pour le financement de ce « bonus » sur la période 2023-2028 et sera ensuite chargé de le distribuer aux tailleurs. C’est exactement le même fonctionnement que celui du Fonds réparation, pour les appareils électroménagers. Et, même si le gouvernement ne l’a pas annoncé, on peut imaginer que les tailleurs aussi devront débourser une cotisation annuelle de 500 euros pour participer au dispositif. Si c’est le cas, cela ne fera que renchérir encore leurs tarifs, car ils y intégreront bien sûr cette dépense supplémentaire.
🚀 Le #BonusRéparation #Textile arrive !
👚👞 Dès cet automne, les consommateurs bénéficieront d’un coup de pouce de 6€ à 25€ pour la réparation de leurs vêtements et leurs chaussures.
Tous les réparateurs peuvent se labelliser dès maintenant auprès de @RefashionEcoorg pic.twitter.com/Der9g2rlwT
— Bérangère Couillard (@BCouillard33) July 5, 2023
Faire raccommoder ses vêtements au lieu de les jeter, une démarche environnementale
Toujours est-il que la logique environnementale est au coeur de cette démarche. L’industrie de la mode est l’une des plus polluantes, avec un impact environnemental considérable. La production de vêtements nécessite d’énormes quantités d’eau et de produits chimiques et génère une pollution significative. Par exemple, la production d’un seul jean peut nécessiter jusqu’à 10.000 litres d’eau, et l’industrie du coton est l’une des plus grandes consommatrices de pesticides. De plus, le processus de teinture des textiles est responsable de 20 % de la pollution mondiale de l’eau.
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En outre, l’industrie de la mode contribue de manière significative au problème mondial des déchets. Chaque année, des millions de tonnes de vêtements sont jetées, seulement une petite fraction étant recyclée. De nombreux vêtements finissent dans des décharges, où ils peuvent prendre des centaines d’années à se décomposer, libérant des gaz à effet de serre et contribuant au changement climatique.
Bien loin de la fast-fashion, initiez-vous au raccommodage, au rapiéçage, au remaillage ou au reprisage… pour prolonger la durée de vie de vos vêtements préférés. Un livre qui s’adresse aux férus de l’aiguille et du dé à coudre comme à ceux qui n’y touchent jamais : partage d’astuces récoltées au gré de ses expériences.
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