En cette fin d’année 2024, une tendance surprenante se dessine dans l’évolution des prix des produits traditionnels associés aux fêtes de Noël en France. Selon une analyse réalisée par France Bleu en partenariat avec le cabinet NielsenIQ, le coût total moyen d’un panier de Noël pour six personnes s’élève cette année à 136,42 euros, soit une diminution de huit euros par rapport à 2023.
L’analyse porte sur un panier représentatif comprenant douze produits typiques des repas de fêtes : dinde, foie gras, chocolats, bûche glacée, fruits secs, saumon fumé, entre autres.
Repas de Noël : des produits dont les prix baissent… mais pas tous
Le secteur de la volaille est sans aucun doute celui qui voit ses prix le plus baisser. Le prix de la dinde, produit phare des tables de Noël, a chuté de 25 % pour s’établir à 17,85 euros en moyenne pour une pièce de trois kilos. Une telle baisse s’explique par le rétablissement progressif de la filière, qui avait souffert en 2023 des conséquences de la grippe aviaire.
Le foie gras a également vu son prix diminuer, bien que dans une moindre mesure. Une boîte de 180 grammes coûte aujourd’hui 19,62 euros, soit une réduction de 14 % par rapport à l’année précédente. Néanmoins, il demeure plus cher qu’en 2022, les coûts de production (notamment l’énergie, la logistique et les salaires) étant structurellement en hausse.
À l’inverse, certains produits sucrés, comme la bûche glacée et le panettone, affichent des augmentations de prix significatives, allant jusqu’à 12 %. Cela s’explique par la hausse des matières premières telles que le beurre et le sucre, directement impactées par des tensions sur les marchés agricoles.
Le cas des chocolats est particulièrement intéressant. Alors que le prix des tablettes de chocolat a augmenté de 8,6 % sur un an, celui des boîtes de chocolats a légèrement diminué. Les réductions moyennes, estimées à 88 centimes par boîte, résultent en partie de stratégies promotionnelles des distributeurs visant à dynamiser les ventes lors de la période cruciale des fêtes.
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Un contexte économique et social déterminant
La tendance générale à la baisse des prix observée cette année reflète des ajustements économiques spécifiques. En 2023, les prix avaient atteint des niveaux historiquement élevés sous l’effet de plusieurs facteurs : l’inflation persistante, l’augmentation des coûts énergétiques et des matières premières, et des tensions dans certaines filières agricoles. En 2024, bien que ces pressions ne se soient pas entièrement dissipées, des éléments favorables sont venus modérer l’évolution des prix. En outre, les marques distributeur ont renforcé leur position face aux marques nationales, captant davantage l’attention des consommateurs grâce à des prix souvent inférieurs.
Les vins effervescents, un autre incontournable des fêtes, montrent des disparités intéressantes. Tandis que le champagne brut voit son prix moyen augmenter légèrement pour atteindre 27,27 euros par bouteille, les ventes en volume ont diminué, les consommateurs se tournant de plus en plus vers les mousseux, qui enregistrent une croissance de 3,2 % en volume sur un an.
| Produit | Prix 2023 (EUR) | Prix 2024 (EUR) | Évolution ( %) | Facteurs explicatifs |
|---|---|---|---|---|
| Dinde (3 kg) | 23,67 | 17,85 | -25 % | Rétablissement de la filière volaille |
| Foie gras (180 g) | 22,81 | 19,62 | -14 % | Modération partielle des coûts |
| Chocolats (boîte) | 13,03 | 12,15 | -7 % | Promotions ciblées |
| Saumon fumé (300 g) | 13,24 | 12,45 | -6 % | Ajustement des prix distributeur |
| Bûche glacée | 10,77 | 12,02 | +12 % | Hausse des cours du beurre et du sucre |
| Champagne brut | 26,39 | 27,27 | +3 % | Tensions sur le marché des effervescents |
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