Des recherches ADN l’ont prouvé : on trouve des espèces de requins menacées dans les fameux fish and chips de restaurants outre-Manche…
Une espèce de requin en danger retrouvée dans des fish and chips au Royaume-Uni
Mieux vaut savoir ce que l’on mange… Et manger du requin, ou d’autres espèces protégées, quand on pense s’offrir un simple fish and chips, c’est la mauvaise surprise qui peut vous arriver en Grande-Bretagne. Ce sont des tests ADN qui ont permis de le prouver ! Grâce à cette technique, des chercheurs ont voulu identifier les espèces réellement présentes dans les plats(1).
Et ce qui a été pêché et vendu n’est pas toujours ce que l’on pense. À la place de saumon et de poisson commun, on trouve en fait de l’aiguillat commun, une espèce de requin classée sur la liste rouge des espèces en danger en Europe par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature.
Impossible de savoir ce que l’on mange
« Il est impossible pour les consommateurs de savoir ce qu’ils achètent, explique Catherine Hobbs, de l’université d’Exeter, auteur principal de l’étude. Les gens peuvent penser qu’ils achètent du poisson de source durable, et se retrouvent avec une espèce en danger ». Les chercheurs de l’université d’Exeter ont aussi trouvé des traces de requins marteaux ou de requins bleus chez des grossistes britanniques.
Il est en principe illégal de vendre ces espèces au sein de l’Union Européenne depuis 2011, sauf quand elles ont été prises dans des filets visant d’autres espèces.
Les chercheurs demandent que les poissons soient clairement identifiés aux yeux des consommateurs, afin qu’ils sachent quelles espèces ils mangent et d’où elles viennent exactement. Le fait de ne pas en être sûr, peut d’ailleurs également poser des problèmes de santé : en effet, rien n’empêche que ces achats involontaires causent des allergies, et que ces espèces contiennent du mercure, des toxines voire des micro-plastiques.
Illustration bannière : Plateau de fish and chips – © gowithstock
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