Une étude menée à l’Université d’Exeter (Grande-Bretagne) révèle que les pets seraient bénéfiques pour la santé. Le sulfure d’hydrogène aurait en effet une action bénéfique en matière de prévention de certaines maladies comme le cancer. Mais son utilisation doit être surveillée.
Une action bénéfique pour prévenir certaines maladies comme le cancer
Respirer des pets serait bénéfique pour la santé. Cette information, qui pourrait porter à rire, est à prendre au sérieux puisqu’elle provient de recherches scientifiques.
Des chercheurs de l’Université d’Exeter révèlent ainsi que le gaz responsable de l’odeur des pets est en réalité très bon pour l’organisme. Le sulfure d’hydrogène aurait une action bénéfique en matière de prévention de certaines maladies comme le cancer, mais aussi les AVC et autres crises cardiaques, d’après l’étude publiée dans la revue Medical Chemistry Communications(1).
Le site londonien Shortlist (en anglais) rapporte les propos du docteur Mak Wood, principal signataire de ces travaux : « Même si le sulfure d’hydrogène est bien connu comme un gaz à l’odeur âcre contenu dans les flatulences et les oeufs pourris, il est naturellement produit par le corps et pourrait en fait être un héros de la santé avec des implications significatives pour des thérapies futures pour toute une variété de maladies » (2). Pour être clair, ce gaz pourrait rallonger le cycle de vie des cellules et réguler la pression sanguine.
L’inhalation de sulfure d’hydrogène peut entraîner des malaises voire la mort
Cette étude scientifique a également démontré que le sulfure d’hydrogène a d’autres vertus thérapeutiques. Ainsi, s’il entrait dans la composition de certains médicaments, il pourrait s’avérer efficace dans la prévention du diabète, de l’arthrite et de la démence, notamment chez les personnes âgées.
De son côté, le professeur Matt Whiteman de l’école de médecine de l’Université d’Exeter explique le processus : « Lorsque les cellules deviennent stressées par la maladie, elles activent des enzymes afin de produire d’infimes quantités de sulfure d’hydrogène. Cela permet de maintenir l’activité des mitochondries (l’organite à l’intérieur d’une cellule) qui permettent aux cellules de vivre en contrôlant l’inflammation. »
Pour obtenir ces résultats surprenants, les scientifiques ont dans un premier temps observé ce processus naturel. Puis, en s’en inspirant, ils ont donc établi un composé, appelé AP39, qui délivre ce gaz capté par les mitochondries. Ils l’ont ensuite donné en petites quantités à des cellules affectées et prouvé que l’AP39 contribuerait au maintien de la fonction cellulaire. Les dernières recherches indiquent que les cellules stressées traitées avec ce composé sont protégées.
Mais, car il y un gros mais, ce gaz est aussi très toxique. L’inhalation prolongée de sulfure d’hydrogène peut ainsi causer la dégénérescence du nerf olfactif et provoquer la mort juste après quelques mouvements respiratoires. Enfin, respirer ce gaz, même en quantité assez faible, peut également entraîner un évanouissement.
Illustration bannière : Une odeur de pet désagréable – © Niran Phonruang
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