Alors que le programme de vols de Singapore Airlines s’est réduit comme peau de chagrin, la compagnie aérienne invente d’autres moyens de faire vivre sa marque axée sur le service premium.
Un Airbus A380 transformé en restaurant : 900 places sont parties en 30 minutes
Avant que l’épidémie de Covid-19 ne commence, Singapore Airlines volait vers 160 destinations, un chiffre qui est tombé à 49 aujourd’hui. La fréquence des voyages en avion a elle aussi chuté : aujourd’hui, sont assurés seuls 8 % des vols par rapport au programme de 2019. La compagnie aérienne espère porter cette proportion à 11 % en novembre 2020, puis à 15 % en décembre 2020. Quant à son aéroport de base, Changi, il était jadis le 7e aéroport le plus fréquenté du monde, mais n’est plus que 58e aujourd’hui. Sa fréquentation actuelle ne représente que 1,5 % de celle d’avant-Covid-19, et seuls 6 % des vols y décollent et atterrissent, comparé à l’avant-Covid-19.
Pour rappeler à ses fans et à ses clients potentiels qu’elle existe, Singapore Airlines a donc décidé de proposer des « expériences », le tout au sol. La plus emblématique d’entre elles, baptisée « Restaurant A360@Changi », consiste en un repas à bord d’un Airbus A380 garé à l’aéroport. Le jour de l’ouverture des ventes, le 12 octobre 2020, les 900 places proposées sont parties en 30 minutes. Il s’agit de trois dates différentes, 300 convives étant attendus pour chacune d’entre elles (en temps normal, un Airbus A380 peut transporter jusqu’à 471 passagers).
L’idée des « vols pour nulle part » abandonnée pour des raisons environnementales
Le prix de ces repas ? L’équivalent de 30 euros en classe Économique, 55 euros en Premium Economy, 190 euros en classe Affaires et 375 euros dans une Suite. L’ensemble des convives recevront un sac avec des produits dérivés, et ceux qui viendront vêtus d’une kebaya sarong (la tenue traditionnelle Peranakan et également la tenue des hôtesses de Singapore Airlines, conçue par le couturier français Pierre Balmain) recevront un cadeau supplémentaire.
En septembre 2020, Singapore Airlines avait envisagé d’organiser des « vols pour nulle part », qui décolleraient et atterriraient à l’aéroport de Changi. Mais l’idée a été abandonnée sous la pression des militants environnementaux. Cette initiative « encourage les déplacements à fortes émissions de CO2 sans raison valable, et n’est qu’un palliatif qui nous éloigne des évolutions des politiques publiques et des valeurs qui sont nécessaires pour atténuer la crise climatique, » avait à l’époque fait savoir l’association SG Climate Rally.
Illustration bannière : Un restaurant temporaire dans un avion – © Aureliy
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