De tous les objets en plastique de plus de 3 cm de taille trouvés dans les océans, ceux liés à la restauration à emporter (sacs, bouteilles, contenants, couverts, couvercles…) sont les plus répandus, apprend-on de cette nouvelle étude.
80 % des déchets de plus de 3 cm repêchés dans les océans sont des plastiques
Si la présence de microplastiques dans les océans a largement été étudiée ces dernières années, la pollution des plastiques de plus grande taille (également appelés macroplastiques) n’en est pas moins dramatique.
Pour en avoir un tableau précis, une équipe de chercheurs du Laboratoire des déchets marins du Département de Biologie de l’Université de Cadiz (Espagne) a mandaté 38 instituts de recherche et ONG dans 18 pays pour repêcher, aux quatre coins du monde, des déchets de plus de 3 cm de taille et en faire un inventaire(1).
Il se trouve que 80 % des déchets de cette taille qui ont été repêchés étaient effectivement des déchets plastiques, loin devant les autres matériaux comme le métal, le verre, le tissu, le papier et le bois transformé.
De plus, les trois quarts des déchets trouvés correspondaient à seulement 10 types de déchets plastiques. La quasi-totalité d’entre eux étaient des déchets liés à la nourriture à emporter. En nombre, ils représentaient quasiment la moitié de tous les déchets synthétiques repêchés.
Car si l’Europe a fini par bannir certains produits en plastique, Zero Waste estime qu’il est urgent de sortir du système de l’usage unique © FOTOFILIA Maciej Pazera
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Les sacs en plastique, le déchet le plus fréquemment trouvé en milieu marin
S’agissant de ces déchets plastiques, sur les fonds marins à proximité du littoral, ont surtout été retrouvés des sacs, des emballages, des bouteilles, des contenants et des couverts. Viennent ensuite les bouteilles en verre, les cannettes, les vêtements et les filets de pêche.
En nombre, les sacs en plastique représentaient 14 % de l’ensemble des déchets repêchés, les bouteilles 11,8 %, les contenants et couverts en plastique 9,3 %, les emballages 9 %, les cordes synthétiques 7,8 %, les filets de pêche 7,5 %, les couvercles en plastique 6 %, les emballages industriels 3,4 %, les bouteilles en verre 3,4 % et les cannettes 3,1 %.
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Mieux identifier les sources de pollutions retrouvées dans les rivières et les océans peut permettre d’enrayer le problème avant qu’il n’en soit devenu un, et qu’il faille nettoyer les océans après coup. Car il est ainsi, a priori, « plus facile pour les législateurs de prendre des mesures concrètes » en amont… C’est en tout cas ce qu’appellent de leurs voeux les chercheurs de cette étude…
Illustration bannière : Couvercles, couverts, bouteilles, boîtes… Les déchets de la restauration à emporter : la « principale source de pollution plastique » dans les rivières et océans – © Bill Roque
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