Entre le ciel hivernal et les journées courtes, il est très facile de passer une journée sans mettre le nez dehors. Si, sur une période limitée, le fait de rester chez soi est au pire, un peu ennuyeux et au mieux, bienvenu, sur du long terme, des effets plus marqués se ressentent tant sur le corps que sur le mental.
Le coup de mou nous guette !
Pas facile de se motiver à bouger lorsque l’on est contraint à passer davantage de temps chez soi. Eh oui, en temps normal, le fait d’être obligé de sortir de chez soi pour aller travailler ou s’adonner à tout autre activité a le mérite de nous mettre le pied à l’étrier.
Et on le sait : la vie est mouvement. Le corps est fait pour bouger, il en a besoin pour fonctionner correctement. Le fait de rester à la maison est la porte ouverte à la sédentarité, avec tous les effets nocifs que nous connaissons.
En outre, le fait de moins se dépenser sans forcément adapter ses habitudes alimentaires engendre un risque de prise de poids. Prendre quelques kilos, même si ce n’est pas une tragédie, a tendance à peser sur le moral…
Prendre l’air : un besoin naturel
Qui ne s’est pas délecté de rester à cocooner à la maison tout un week-end ? C’est vrai, rester chez soi bien au chaud, à bouquiner ou à regarder des séries, ça fait du bien. Enfin, c’était surtout vrai avant la pandémie ! Mais ça veut dire aussi respirer davantage l’air intérieur, ce qui n’est pas sans conséquences sur l’organisme.
Répondre à nos besoins physiologiques
Respirer est un besoin physiologique de base, nous sommes tous d’accord là-dessus ! Mais n’oublions pas qu’à l’origine, notre physiologie n’est pas conçue pour passer tout ce temps à l’intérieur.
En extérieur, avec une respiration normale, nous parvenons à procurer suffisamment d’oxygène à notre organisme. Ce n’est pas le cas dans un espace clos, pollué qui plus est. Le corps doit fournir beaucoup plus d’efforts pour absorber tout l’oxygène dont il a besoin.
Le bon bol d’air frais
« Sors prendre l’air au lieu de rester devant la TV ! »
Cette injonction parentale n’a rien de fantaisiste. Longtemps, les médecins ont même prescrit des séjours à la montagne pour traiter les maladies pulmonaires. A l’époque, on avait conscience que le fait de passer davantage de temps en extérieur a des effets bénéfiques sur la santé.
Aujourd’hui, on ne peut pas nier les bienfaits du fameux bol d’air : dehors, on est moins exposé aux bactéries, germes et virus. En outre, l’air extérieur reste bien moins pollué que l’air intérieur.
Donc, à défaut de séjour à la montagne, pensons à ouvrir grand les fenêtres pour aérer, même lorsque les températures extérieures sont très froides, pour dépolluer son logement.
Les effets sur le sommeil
Ne pas s’exposer à la lumière naturelle a un effet direct sur notre rythme circadien.
C’est notre système hormonal qui va réguler notre humeur et notre sommeil grâce à la sérotonine et à la mélatonine. La glande pinéale sécrète la mélatonine le soir pour préparer l’organisme à s’endormir. Elle arrête de le faire dès le lever du jour. En restant enfermé chez soi, on perturbe le cycle naturel, s’exposant ainsi aux troubles du sommeil.
De la même manière, le corps a besoin de lumière pour produire un taux satisfaisant de sérotonine.
La gestion des émotions
En tout état de cause, ne pas sortir de chez soi pendant 24 ou 48 heures n’a rien de dramatique. Cependant, au-delà, l’effet hygge laisse vite la place aux pensées négatives et autres ruminations. Frustration, tristesse, colère voire désespoir : toutes ces émotions désagréables se mettent à nous submerger. Elles constituent un stress présent en permanence. Et ce stress prolongé a bien entendu des effets délétères sur l’état psychologique et sur l’état physique. Il peut se transformer en anxiété.
De la même manière, le fait de rester chez soi, surtout si on vit seul, nous amène à être davantage face à nous-même. En temps normal, cela n’a rien de négatif d’être face à soi-même, bien au contraire. Mais cela peut entraîner une détresse dans une période où on est un peu plus fragile émotionnellement.
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