La troisième étape du déconfinement progressif est programmée pour le 9 juin 2021 : c’est la plus importante puisqu’elle va mettre un terme au télétravail à temps plein, laissant place à un télétravail partiel quelques jours par semaine. La routine « métro-boulot-dodo » va donc reprendre. Or, la santé des salariés, surtout au niveau psychologique, est loin d’être au beau fixe… Le risque de burn-out est réel et massif.
Près d’un salarié sur deux en détresse psychologique
Lancé lors du premier confinement de mars 2020, le baromètre du cabinet Empreinte humaine « impact de la crise sanitaire sur la santé psychologique des salariés » en est déjà à sa septième édition. Publié le 26 mai 2021, le nouveau sondage montre que la détresse psychologique est toujours très présente chez les salariés français : 44 % estiment être en souffrance, dont 17 % en souffrance très élevée.
Pour le cabinet, il ne faudrait pas que les entreprises prennent ces signes à la légère, et ce alors que 60 % des interrogés déclarent que leur direction « ne se rend pas compte de l’état psychologique des salariés et n’agit pas en fonction ». Christophe Nguyen, d’Empreinte Humaine, juge que la reprise pourrait être compromise : « on peut s’attendre malheureusement à une nouvelle explosion des arrêts maladie dans les prochains mois ».
Alors qu’en un an les burn-out ont été multipliés par deux selon le cabinet Empreinte humaine qui a réalisé une étude sur la santé psychologique des salariés, son président @xophe_nguyen détaille les enjeux du retour aux bureaux pic.twitter.com/Il1yFKxPV1
— BFMTV (@BFMTV) May 26, 2021
Le retour au bureau : un facteur déclencheur ?
Ce qui pourrait conduire les salariés à se mettre en arrêt maladie est le retour au bureau, prévu dès le 9 juin 2021. Selon le sondage, près d’une personne en télétravail sur deux ne veut pas « revenir au bureau comme avant » à cause de l’amplitude horaire ou de la charge de travail. Ainsi, 80 % voudraient conserver des jours de télétravail hebdomadaires.
Par ailleurs, selon le baromètre, ce sont les managers qui sont le plus à risque : 52 % déclarent être en détresse psychologique. Ils craignent surtout ne pas réussir à mener à bien les projets à cause des équipes réduites (60 %), ce qui augmente leur stress.
Illustration bannière : le retour en présentiel pas toujours bien vécu – © KieferPix
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