Face à la retraite, les femmes ne sont pas les égales des hommes. Beaucoup d’entre elles sont confrontées à des choix familiaux qui les poussent à interrompre leur carrière ou à travailler à temps partiel. Si certains dispositifs permettent de compenser les disparités, ils ne la gomment pas totalement.
Pas encore d’égalité homme-femme pour la retraite
La lutte en faveur de l’égalité homme-femme a encore quelques beaux jours devant elle. C’est ce que conclut une enquête de la DREES relayée par La retraite en clair qui affirme qu’en 2018, les femmes étaient moins bien payées que les hommes puisqu’elles percevaient en moyenne 20,3 % de moins qu’eux. En revanche, elles étaient plus touchées par les emplois précaires avec 29,3 % en temps partiel contre 8,4 % chez les hommes.
Résultat, ces inégalités professionnelles et salariales entraînent des disparités entre les hommes et les femmes. Même si le système des retraites en tient compte, cela ne suffit pas à les faire disparaître. En 2018, les femmes percevaient un montant de pension de retraite inférieur de 28 % à celui des hommes. Cet écart atteint 41 % si l’on ne prend en compte que les pensions de droits directs.
Les femmes qui travaillent actuellement auront de meilleures retraites que leurs mères © insta_photos
Des compensations dont profitent plus les femmes
L’écart entre les niveaux de retraite tend cependant à se réduire puisqu’il atteignait 50 % en 2004. Cela signifie qu’on avance à un peu plus d’un point par an. Lentement mais sûrement, les disparités s’atténuent et les 30 % devraient être atteints en 2025-2030.
Le tableau n’est donc pas si noir pour les femmes, d’autant plus qu’elles peuvent bénéficier de certains avantages pour compenser cette inégalité homme-femme. Il existe la pension de réversion qui est leur est reversée lorsque leur conjoint décède. Elle est aussi valable pour les hommes mais ces derniers ayant une espérance de vie moins longue, ce sont les femmes qui, statistiquement, en profitent le plus.
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Une meilleure retraite que les générations précédentes
Beaucoup de femmes n’ont pas de carrière linéaire. En plus du chômage, elles peuvent être amenées à interrompre leur activité en raison d’une grossesse, d’un congé maternité ou pour élever leurs enfants. Pour compenser ces périodes de pause, les femmes peuvent bénéficier de certains avantages. Celles qui ont trois enfants et plus ont une majoration de pension de 10 %.
Grossesses, congés maternité, arrêts de travail pour élever leurs enfants…Les carrières des femmes sont plus accidentées © George Rudy
Ces choix de carrière qui expliquent une ou plusieurs périodes d’inactivité ont un impact plus tard. En effet, les femmes partent à la retraite en moyenne 7 mois après les hommes afin de compléter leur assurance. Par ailleurs, elles ne sont que 60 % à partir au taux plein, contre 68 % en moyenne (hommes et femmes confondus). Point positif, selon les pronostics des spécialistes, les femmes qui travaillent aujourd’hui auront une meilleure retraite que les générations précédentes.
Illustration bannière : À la retraite, l’inégalité homme femme ne s’améliore pas © Photographee.eu
