Retraites : 1 pension sur 7 serait mal calculée

Les erreurs de calcul restent très fréquentes dans les pensions de retraite. Une pension sur sept aurait été mal calculée en 2022.

Retraites : les erreurs de calcul diminuent à peine en 2022

Alors qu’une nouvelle réforme des retraites se profile, avec un calcul encore plus compliqué, la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) peine à appliquer mêmes les règles existantes. « À la fin de l’année 2022, nos indicateurs d’anomalies résiduelles dans les dossiers de retraite liquidés dans l’année enregistrent un taux de 13 % », fait savoir cet organisme au Parisien. En d’autres mots, des pensions de retraite attribuées aux nouveaux retraités en 2022, 13 % comportaient des erreurs de calcul.

Et ce n’est pas tout. « Ce niveau est en amélioration continue », ajoute la Cnav. Traduction : par le passé, le taux d’erreur était encore plus élevé. Au terme de son contrôle sur l’année financière 2021, dont les résultats avaient été dévoilés au printemps 2022, la Cour des comptes relevait d’ailleurs un taux d’erreur de 14 %. « Une prestation de retraite nouvellement attribuée sur sept (14 %) a été affectée d’au moins une erreur de portée financière en 2021 », pouvait-on y lire.

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Face aux erreurs de la Cnav, conservez vos bulletins de salaire

Toujours selon les informations du Parisien obtenues auprès de la Cnav, dans les trois quarts des cas, l’erreur se fait au détriment des assurés. De combien, justement ? La Cnav ne le dit pas, mais à partir du dernier rapport de la Cour des comptes, les journalistes du Parisien ont calculé que la décote moyenne était de 570 euros par an. Et lorsque l’erreur est en faveur de l’assuré, le gain moyen est de 700 euros. Dans la plupart des cas, les retraités ne s’aperçoivent pas des erreurs et touchent une retraite au montant erroné jusqu’à leur décès. Étant donné qu’on touche sa retraite pendant 25 ans en moyenne, 570 euros par an, cela fait 14.250 euros sur 25 ans, ce qui est beaucoup.

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Alors, pour déceler les erreurs tôt (l’erreur la plus fréquente étant la non-prise en compte de trimestres travaillés, surtout en début de carrière), il est judicieux de demander, dès 35 ans, un « relevé individuel de situation » (RIS). Ce document est téléchargeable sur votre espace personnel sur le site de la Cnav. Et pour pouvoir prouver que vous avez travaillé sur les périodes non prises en compte, il est recommandé de conserver les bulletins de salaire dès le début de la carrière.