Revêtements de sol naturels

Un revêtement de sol écologique est constitué de matériaux dont le coût écologique, de l’exploitation des matières premières jusqu’à la fin de vie du produit est minime. Passage en revue des différents types de revêtements écologiques, leurs points forts, leurs points faibles…

Les parquets en bois massif

Contrairement aux parquets stratifiés qui sont constitués de plusieurs strates empilées et collées en usine (et donc utilisant des solvants et émettant des COV), les parquets massifs n’ont subi qu’une découpe rigoureuse.

Qui dit écologie dit filière courte, c’est-à-dire peu de transport et peu d’intermédiaires. Lors de l’achat d’un parquet il est nécessaire de vérifier la nature de l’essence et sa provenance.

Il faut également favoriser les essences locales telles que le hêtre, le chêne, le châtaigner…
Il faut aussi vérifier le label : les labels PEFC ou FSC attesteront de l’aspect durable de l’exploitation du bois. En effet les forêts dont provient le bois sont soumises à des normes très strictes de gestion et de reboisement. Le label FSC garantit aussi l’éthique de l’exploitation.

Un parquet écologique aura une finition vernissage et pose (collage ou clouage) garantissant une émission limitée de solvant. Veillez aussi à ce que votre parquet en bois massif soit de fabrication française, de nombreux parquets dont le bois provient de forêts françaises cheminent d’abord vers l’Asie avant de revenir vers l’Europe.

• Il faut compter en moyenne 40€ du m² pour un parquet en chêne et entre 30 et 40€ du m² pour un parquet en châtaigner.

Les parquets en bambou

Le bambou est avantageux de part sa vitesse de croissance, c’est en ce sens qu’on peut dire que c’est un matériau durable et écologique. Une forêt de bambou met environ 5 ans à se renouveler contre 50 ans pour une forêt de chêne. La récolte des cannes de bambou ne provoque pas de déforestation comme la récolte d’autres bois exotiques.

Il faut tout de même plusieurs étapes et traitements pour transformer la canne de bambou en parquet. Les coûts écologiques dus au transport sont assez élevés puisqu’ils proviennent de chine.

Les qualités du bambou comme revêtement de sol sont les suivantes : il est plus chaud au toucher que le bois et résiste très bien aux moisissures, il se dilate moins que le chêne et est plus dur, il est facile d’entretien et peut se combiner à la technologie de plancher chauffant.

Il faut veiller à ce que les colles utilisées émettent peu ou pas de COV. Les parquets en bambou sont en fait des parquets lamellés collés.

• Comptez entre 15 et 50 euros pour ce type de parquet.
• Le bambou, écolo jusqu’au bout ?

Le Linoléum

Le linoleum est formé à partir de liège, d’huile de lin, de pigments et de bois, matières qui ont été malaxées puis pressées dans de la toile de jute.

Sa fabrication et sa pose sont écologiques à partir du moment ou les matières premières proviennent d’exploitation garantissant leur durabilité. Il ne faut pas confondre le linoleum avec les sols plastique beaucoup moins couteux mais dont l’exploitation n’est pas durable.

Des labels existent donc pour garantir ces différents aspects : l’ange bleu ou le label SWAN par exemple. Le linoleum est un revêtement sain, écologique et résistant, il est facilement nettoyable et ne nécessite pas de traitement sur la durée, il est presque ininflammable.

• Il faut compter tout de même 20 euros le mètre carré au minimum.
• Idée reçue : le lino est un mauvais revêtement pour l’environnement

Le caralium

DR BTIFORUM

Le caralium est une alternative au carrelage céramique constitué à 80 % de matière minérale pressé à chaud et de 20 % de matière composite. Il est 100 % recyclable.
Il est plus chaud qu’un carrelage traditionnel, c’est un meilleur isolant, il présente une excellente résistance aux rayures et est très simple à nettoyer. En minéral composite, le Caralium est très facile d’entretien, étanche et résistant.

• Seul désavantage son prix : comptez 36 à 37 euros le m².
• Trucs et astuces, nettoyer les différents revêtements de sol< !–

Le liège

Le liège peut également être utilisé pour le sol. Veillez à ce que le liège soit labellisé PEFC ou FSC. Il existe des motifs de différentes couleurs, vernis, laqué, veillez à ce qu’ils n’intègrent pas de solvants.

Le revêtement liège peut être vendu collé ou flottant. Dans le premier cas veillez à ce qu’il respecte la norme E1 qui impose des teneurs bases en formaldéhydes. C’est un bon isolant thermique et phonique, il possède aussi des propriétés antistatiques. Le liège présente aussi l’avantage d’être peu cher et les plus grandes forêts sont européennes ce qui assure un coût dû au transport minime

• Seul inconvénient, le liège a tendance à perdre sa couleur avec le temps. Son coût est raisonnable : comptez 10 à 25 euros du mètre carré.
• Habitat. S’isoler du bruit avec des matériaux écologiques

Les moquettes écologiques

La moquette est un revêtement de sol confortable grâce à sa capacité à retenir la chaleur. Malheureusement, c’est un revêtement de sol qui attire aussi la poussière et favorise la prolifération bactérienne.

Elles sont rarement écologiques puisque réalisées en fibres synthétiques. Il existe néanmoins des moquettes naturelles (poils de chèvres, laine de mouton, papier recyclé, fibres recyclées). Il est donc possible d’allier le confort d’une moquette et le respect de l’environnement. Pour cela, vérifiez bien les matériaux utilisés et les labels.

Pour les moquettes, il existe le label HQE qui certifie le respect des normes environnementales strictes. Le label GUT apporte une garantie sanitaire supplémentaire, il garantit que le produit n’est pas toxique, n’émet ni odeurs ni COV et résiste bien au feu.

• Le coût est d’environ 50 euros du mètre carré.
• Choisir, poser et entretenir sa moquette naturel