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Le ménage, tout le monde n’aime pas, ou n’a pas le temps. Les aide-ménagères, c’est l’incertitude de confier son chez-soi à un(e) inconnu(e), et, pour près de la moitié des prestations en France, un travail au noir, avec les risques que cela comporte, en cas d’accident ou de vol. La révolution numérique peut-elle aussi dépoussiérer cette profession, comme elle a bousculé les mondes de la culture, du transport particulier, et tant d’autres services à la personne ?
C’est l’ambition de Helpling, un nouveau service en ligne de nettoyage à domicile. Start-up à l’origine allemande lancée en janvier 2014, « l’Uber du ménage », comme ses promoteurs et détracteurs l’appellent parfois, est arrivée en France fin mai 2014. Aujourd’hui, Helpling est présent dans 14 pays (France et Allemagne, mais aussi Italie, Espagne, Autriche, Pays-Bas…).
Organisé autour d’une réservation rapide et simple sur internet d’une aide ménagère à domicile, le service est disponible dans plus de 200 villes. ConsoGlobe a testé le service et rencontré Mehdi Louali, Directeur Général de la branche française de Helpling pour comprendre l’émergence de ce nouveau type de service et comment il chamboule les habitudes des clients et des professionnels du secteur de l’aide au ménage.
consoGlobe : D’où est venue l’idée du concept d’aide ménagère en ligne Helpling ?
Mehdi Louali : « L’idée à la base est simple : aujourd’hui, n’importe quel consommateur peut réserver une chambre, un appartement, dans n’importe quelle ville dans le monde, un taxi, un VTC depuis une application mobile. Les deux fondateurs d’Helpling se sont rendus compte que le secteur des services à la personne était très opaque. Surtout dans le secteur de l’aide au ménage où le marché noir représente 40 % du business en France, 90 % en Allemagne, aux Pays-Bas, c’est 80 % ! Je compare souvent le secteur de l’aide au ménage à celui des agences de voyage : il y a 15 ans pour les vacances vous alliez dans une agence de quartier, aujourd’hui vous allez sur internet, vous achetez du service : le service à la personne n’avait pas encore connu de révolution numérique jusqu’à récemment. »
consoGlobe : Quelle valeur ajoutée ce passage par le numérique apporte-t-il au consommateur final ?
ML : « Avec internet, vous faites tout depuis votre canapé, vous n’avez besoin de personne, le processus est fait en moins d’un minute, alors qu’aujourd’hui, pour trouver une femme de ménage, le consommateur a quelles options ? Soit le bouche à oreille, soit l’agence traditionnelle. Dans le premier cas, c’est du marché noir. Et pour l’agence, le processus de réservation est long, fastidieux, avec beaucoup de paperasse administrative, entre le moment où vous faites le devis, puis le coup de fil d’un commercial, qui vient vous dire ce dont vous avez besoin, puis vous signez un devis papier, qui vous engage pour minimum 3 mois… »
consoGlobe : Est-ce que vous faites bouger les lignes ?
ML : « Dans le secteur du VTC, les taxis ont mis plus de cinq ans à réagir. Pour l’instant je ne vois pas les acteurs traditionnels de l’aide au ménage s’engager dans une transformation digitale. Et de toute façon il y a de la place pour tout le monde. Nous venons numériser ce secteur, mais il y aura toujours des clients qui préféreront passer par un système d’agence. Mais, aujourd’hui, notre plus gros concurrent à tous c’est le marché noir. »
consoGlobe : Votre ambition est-elle aussi de faciliter la lutte contre le marché noir ?
ML : « On le constate : aujourd’hui à Paris les prix du marché noir sont entre 10 et 13 euros de l’heure selon les arrondissements. Sur Helpling le prix est à 15,90 euros avant réduction d’impôt, soit 7,95 euros in fine. Avec une femme de ménage certifiée, qualifiée, expérimentée, dans une approche de protection, de flexibilité, sans abonnement, le tout couvert par notre contrat cadre avec assurance chez Axa. »
consoGlobe : Vous permettez à des particuliers de s’inscrire en tant qu’aide ménagère sur votre plateforme. D’ailleurs celle qui est venue chez nous parlait beaucoup de son expérience, elle était très satisfaite de l’accompagnement qu’elle avait reçue. Mais, par les temps qui courent, n’est-ce pas s’associer à la mauvaise image que d’être comparé à Uber, surtout pour un service que l’on fait venir chez soi, pour lequel on veut avoir confiance en la personne.
ML : « Les journalistes aiment le raccourci ‘Uber du ménage’. Effectivement les aide-ménagères chez nous ne sont pas salariées ni du client, ni de la plateforme, elles sont auto-entrepreneurs. L’avantage c’est qu’elles ont une liberté totale. A partir du moment où elles sont activées sur la plateforme, elles gèrent comme bon leur semble les propositions de mission de notre part, les créneaux horaires, la zone géographique. On propose, elles disposent. Elles peuvent accepter ou refuser toutes les propositions de mission. On apporte une vraie innovation, un outil qui leur permet de gérer au mieux leur temps.
« Donc, oui, comme Uber on apporte une plateforme technologique de mise en relation. Mais à la différence du secteur du VTC, le plus gros du marché de l’aide ménagère est fait au noir. Je vous dirai que si on veut comparer une aide ménagère qui travaille au black et pour Helpling, la comparaison est assez simple. Pour les autres, en agence, les aide-ménagères qui nous rejoignent ont cette volonté d’indépendance et c’est elles qui font le choix de travailler avec nous. Financièrement c’est assez intéressant pour elles. »
consoGlobe : N’y a-t-il pas contradiction entre le souhait de rassurer sur le fait qu’on confie son logement et son intimité à une personne inconnue, et le recours à des indépendants ?
ML : « Nos aide-ménagères ont été sélectionnées, notre ‘market place’ est fermée. Contrairement à une market place ouverte où n’importe qui peut mettre son profil, nous, nous n’activons les profils qu’après tout un processus de sélection des partenaires, un entretien téléphonique, suivi d’un entretien physique, de tests techniques, de contrôle des dossiers administratifs. Et une fois que tous les voyants sont au vert, le partenaire ménager est activé sur la plateforme. Donc on se positionne comme tiers de confiance : on a fait le travail de sélection et de test pour vous. »
Nous avons testé pour vous avec Mme Prevost, aide-ménagère Helpling
Nous avons souhaité aller voir par nous-même… Il est 9h30, on frappe à la porte de Marion, bénévole pour tester le service Helpling pour consoGlobe. Avant d’ouvrir, notre testeuse vérifie une dernière fois que tout est prêt, il y a une certaine appréhension : faire rentrer une personne extérieure pour nettoyer son espace de vie la gêne.
Les présentations faites, Marion présente sa maison et les produits et équipements a utiliser pour le nettoyage. Bien entendu, chez consoGlobe, nos produits sont bio ! La partenaire de chez Helpling, Mme Prevost, rassure tout de suite Marion sur ses appréhensions : elle est ici dans le seul but de nettoyer sa maison, la partenaire s’adapte à la personne et à son mode de vie !
Pour notre test, nous avons opté pour un nettoyage de trois heures : nettoyage complet, aussi du sol, de la cuisine, du frigo et de la salle de bain.
Mais avant de recevoir Mme Prevost, Marion avait aussi testé la réservation sur le site de Helpling. Constat : simplicité – 5 étapes décrites ci-dessous – et rapidité – à peine plus de 10 minutes.
Première étape : la personnalisation de la prestation
Deuxième étape : les indications sur le lieu de vie
Troisième étape : le choix de la date et du créneau
Quatrième étape : le mode de paiement
Helpling propose différentes prestations avec différents prix :
- une prestation unique, cela vous reviendra à 17,90 euros / heure
- une prestation régulière : 15,90 euros / heure
Ces prestations sont déductibles des impôts, ce qui revient à 8,95 euros / heure pour la prestation unique et 7,95 euros / heure pour la prestation régulière.
Cinquième étape : la confirmation de la réservation
Enfin, la prestation : c’est propre chez Marion !
Le site offre un formidable accompagnement, Marion le confirme, elle a été guidée par le site simplement :
Mme Prevost, aide ménagère pour Helpling, nous explique quant à elle que cela fait plus de 7 ans qu’elle fait du nettoyage à domicile, mais elle n’est pas seulement aide ménagère, elle a également suivi une formation d’auxiliaire de vie. Chez Helpling, Madame Prevost a un statut d’auto-entrepreneur. Elle gère elle-même ses rendez-vous grâce à la plateforme Helpling qui leur envoie des missions par mail et selon le profil de l’aide ménagère et de ses disponibilités, l’aide ménagère décide ou non de s’occuper de cette prestation.
Il faut savoir qu’à chaque fin de prestation, le client doit mettre une note de 0 à 5 étoiles, cette note comporte 3 critères essentiels : ponctualité, courtoisie et nettoyage. Des critères très importants pour la réputation du prestataire. Une manière de rassurer les clients sur la personne qui viendra chez eux. Nous avons de la chance, notre aide ménagère à une note de 4,7/5 sur son profil Helpling.
Madame Prevost commence sa prestation sous les yeux de Marion, elle s’attaque dans un premier temps à la cuisine : plan de travail, évier, placards, tout est astiqué, maîtrisé et avec rapidité.
Lors de son inscription sur le site d’Helpling, Marion a choisi l’option nettoyage intérieur du réfrigérateur, qui dure 30 minutes.
Puis vient le tour des sols, avec l’aspirateur et la serpillère. Nous laissons Mme Prevost travailler pour ne pas la déranger. La partenaire de chez Helpling continue son travail dans la salle de bain puis finit par les escaliers.
Pendant sa prestation, Mme Prevost a donné de nombreux conseils à Marion sur la façon de nettoyer efficacement sa maison avec des produits bio. Comment bien utiliser le bicarbonate de soude, les vertus du citron. Durant son expérience en tant qu’aide ménagère, elle a remarqué que les gens utilisaient assez peu les produits ménagers bio. Pour elle, ils sont 5 % à en utiliser.
Il est déjà 12h30 et Mme Prevost a terminé son travail, Marion inspecte les lieux et semble conquise par le rendu final et l’expérience de l’aide ménagère réservée par internet :
Malgré ses réticences au départ… Marion est très satisfaite !