Un risque climatique extrême pour deux tiers des villes d’Afrique

Pour les villes à forte croissance, situées surtout en Afrique et en Asie, le changement climatique risque d’avoir des conséquences désastreuses. En effet, 95% des villes à « risque extrême » sont situées sur ces deux continents.

Rédigé par Anton Kunin, le 15 Nov 2018, à 9 h 04 min
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Si le réchauffement climatique constitue un désastre pour l’ensemble de notre planète, les villes à forte croissance y sont particulièrement exposées. En effet, sur les 100 villes à travers le monde à connaître la plus forte croissance de leur population, 84 courent un « risque extrême » et 14 autres un « risque élevé », révèle le cabinet Verisk Maplecroft.

Les capitales africaines devraient subir les effets du changement climatique de plein fouet

Pour quelles villes du monde l’impact du changement climatique sera-t-il le plus considérable ? Le cabinet Verisk Maplecroft, qui vient de compiler les dernières données de l’ONU, apporte un élément de réponse(3). Il se trouve que 95 % des 234 villes qui subiront l’impact le plus important se trouvent en Afrique et en Asie, ce qui confirme la crainte que, s’agissant du changement climatique, les pays les plus pauvres sont ceux qui paieront le prix le plus élevé.

afrique villes

Saint-Louis du Sénégal fait partie des villes menacées par la montée des eaux ©Michel Piccaya

En effet, 86 des 100 villes à la plus forte croissance sont situées en Afrique. De ces 86 villes africaines, 79 (dont 15 capitales) courent un « risque extrême ». Les capitales les plus à risque sont Kampala (Ouganda), Dar-es-Salaam (Tanzanie), Abuja et Lagos (Nigéria), Addis-Abeba (Éthiopie) et Luanda (Angola). S’agissant cette fois des pertes économiques que le changement climatique pourrait induire, c’est à à Jakarta (Indonésie), Manille (Philippines), Lagos (Nigéria), Bagdad (Irak) et Addis-Abeba (Éthiopie) qu’elles devraient être les plus élevées.

Changement climatique : l’urbanisation croissante démultipliera les risques

Les dégâts qui seront occasionnés aux infrastructures, au patrimoine bâti et au commerce par les cyclones tropicaux et les inondations font partie des impacts les plus évidents, mais des menaces secondaires telles que les maladies, la délinquance et les troubles sociaux ne doivent pas être ignorées, mettent en garde les auteurs de cette étude. La sécheresse, les mauvaises récoltes et l’instabilité causées par le changement climatique pourraient par ailleurs démultiplier les risques en poussant un nombre croissant de personnes à quitter les zones rurales pour s’installer dans les villes.

S’agissant des zones bien préparées à affronter le changement climatique, 86 % des 292 villes où l’impact sera le moins élevé sont situées en Europe, en Amérique du Nord et Amérique du Sud. Les cinq villes les mieux protégées contre les conséquences du changement climatique sont d’ailleurs toutes au Royaume-Uni : il s’agit de Glasgow, Belfast, Édimbourg, Preston et Middlesbrough. Parmi les villes françaises, les plus préparées seraient Rouen et Rennes.

Illustration bannière : Une inondation dans une ville africaine © africa924
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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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