Le cas très problématique des robots sexuels qui ressemblent à des enfants
Le chercheur envisage plusieurs implications pour ces robots sexuels :
- des robots « prostitués » qui travailleraient dans des maisons closes,
- des compagnons sexuels pour les personnes seules et âgées,
- une façon de soigner les « traumatismes sexuels », un outil thérapeutique pour les violeurs et les pédophiles.
C’est ce dernier point qui pose le plus problème. Selon lui, les relations sexuelles avec les robots qui ressemblent à des enfants devraient être interdites.
Un tribunal canadien est en train de déterminer si la possession d’un tel objet est illégal, après qu’un Canadien a commandé une poupée à une firme japonaise Harumi Designs. Cette entreprise apparaissant sur une liste noire au Canada, le robot-enfant a été intercepté par les douanes à l’aéroport. Son propriétaire, qui est accusé de possession de pédopornographie, a plaidé non coupable.
Les robots sexuels, une nouvelle forme de pornographie
Le Dr Kathleen Richardson, spécialiste de l’éthique des robots à l’université de Montfort, estime aussi que les robots-enfants doivent être interdits. Elle considère par ailleurs que l’ensemble des robots sexuels sont une nouvelle forme de pornographie et risquent « d’augmenter l’isolement social ».
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Par ailleurs, le Pr Sharkley pointe le décalage entre la promesse faite aux usagers par les vendeurs et la réalité des robots sexuels. Selon lui, « les fabricants de robots sexuels promettent une expérience aussi proche que possible des relations sexuelles humaines. Mais les robots ne peuvent pas ressentir l’amour, la tendresse, ni former des liens émotionnels. Le mieux qu’ils puissent faire, c’est simuler ces sentiments« .
Illustration bannière : Femme embrassant un robot – © Willyam Bradberry
- Our sexual future with robots, FRR Report
trop fort