Récupère-couleurs : pourquoi c’est écologique ?
Sur son DYE-LAB, Rosa Tapioca fait les comptes. Pour teinter un T-shirt classique, la marque estime que :
- 28L d’eau sont nécessaires
- 2.8 Kg de CO2 sont émis (l’équivalent de 18 km en voiture)
- 52.000 joules sont dépensés
Un bilan lourd alors que la production, la filature, la confection et le transport ne sont pas pris en compte dans ce calcul. À noter également que les colorants vont ensuite dans l’eau et sont responsables de pollutions industrielles importantes. En effet, les teintures classiques contiennent bon nombre de produits toxiques dont plusieurs dizaines ne peuvent être éliminés de l’eau.
Avec son récupère-couleurs, Rosa Tapioca estime la consommation d’eau par pièce teintée à 6L, pour 5 joules consommées et aucune consommation carbone. Ce bilan positif s’explique par la récupération locale de matière organique destinée à être jetée. Une fois utilisée pour la teinture, la matière est ensuite compostée pour servir la culture locale. Une idée ingénieuse !
Une nouvelle machine pour tous
Si les premiers tests déjà effectués montrent que le récupère-couleurs pourrait être très efficace, Rosa Tapioca ne compte pas garder cela pour elle.
Dans le cadre du FabLab, la marque souhaite que la machine soit libre, open-source, ce qui signifie que le recupère-couleurs pourra servir non seulement aux teinturiers, artistes et créateurs, mais aussi aux designers, aux particuliers adeptes du DIY et à plus grande échelle aux pays en développement.
Le financement participatif pour lancer le récupère-couleurs
En toute logique et en toute transparence, Rosa Tapioca a fait appel au financement participatif pour son récupère-couleurs. Sur KissKiss BankBank, la marque demande à la communauté de participer à la moitié du financement de la cuve, soit 1600€.
À 2 jours de la fin du projet, Rosa Tapioca a réuni la somme de 1950€ soit 122 % de l’objectif grâce à la contribution de 44 Kissbankers.
Pour résumer, le projet de ROSA TAPIOCA c’est :
- utiliser un système de teinture végétale écolo avec de la matière organique locale ;
- promouvoir des vêtements beaux, écolos, féminins, aux couleurs non-industrielles ;
- en finir avec la pollution des eaux consécutive de l’usage de teintures industrielles, gourmandes en eau, en CO2 et en énergie ;
- un projet « Open Source » : la technologie est créée de manière complètement industrielle. Rosa Tapioca renonce à la propriété intellectuelle pour faire profiter sa technologie au plus grand nombre ;
- un projet 100 % français financé par les internautes.
Alors, ça vous plait ? Chez consoGlobe, nous avons hâte de découvrir la première collection avec teinture végétale !
*
D’autres projets :