Alors que la COP 15 consacrée à biodiversité doit bientôt se dérouler à Montréal, les autorités russes ont annoncé le décès de deux-mille-cinq-cents phoques sur les côtes de la mer Caspienne. Encore de nouvelles victimes du réchauffement climatique.
Mort de phoques classés « espèce menacée de disparition »
Les images sont choquantes, le chiffre aussi. Dimanche 4 décembre 2022, les autorités russes du Caucase ont annoncé avoir retrouvé près de deux-mille-cinq-cents phoques morts sur les côtes de la mer Caspienne, au Daguestan. Ces mammifères sont une espèce endémique classée « espèce menacée de disparition » par l’Union internationale pour la conservation de la nature qui estime qu’il ne reste plus que soixante-huit-mille spécimens actuellement.
Ce n’est pas la première fois que des phoques ont été retrouvés échoués en Russie. Fin 2020, près de 2.000 mammifères marins ont déjà été retrouvés, morts, sur les plages du Daguestan et d’Azerbaïdjan. Des évènements dramatiques dont on cherche à connaître les causes.
🦭 Environ 700 phoques morts ont été retrouvés sur la côte de la mer Caspienne au Daghestan, selon les autorités locales.
La cause des décès fait l’objet d’une enquête par les inspecteurs de la TU du Caucase du Nord de l’Agence fédérale des pêches .. pic.twitter.com/bL225CyliC
— 974Rebelion_2 (@974rebelion) December 4, 2022
Les conséquences du réchauffement climatique
Pourquoi ces phoques sont-ils morts et comment ? Pour l’instant, les causes de leur décès ne sont pas totalement évidentes. Néanmoins, il s’agirait probablement de causes naturelles. Plus précisément, leur mort serait liée au réchauffement climatique et à la fonte des glaces.
Selon Akhmed Mungiev, écologiste travaillant pour le programme pour l’environnement de la Caspienne, « le réchauffement climatique aurait réduit les zones couvertes de glace sur lesquelles les phoques habitaient, les forçant à se blottir sur de petites îles pour se reproduire. Cette densité de population aurait contribué à la propagation de maladies », explique Ouest-France.
Les causes possibles de leur mort pourraient seraient des « maladies infectieuses d’origine virale ou bactérienne dans le contexte de conditions hydrométéorologiques défavorables ». Mais, selon la cheffe de l’Agence russe de surveillance de la nature, Svetlana Radionova, « la cause ‘principale’ envisagée pour l’heure serait celle d’une mort par asphyxie lors d’un rejet de gaz au fond de la mer Caspienne », lit-on dans Libération.
La lumière doit encore être faite sur ce drame. En cette veille de COP 15 consacrée à biodiversité, il nous rappelle les enjeux et l’urgence de la lutte contre le réchauffement climatique.
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