Le gouvernement français a annoncé la fin du sac plastique non réutilisable au 1er janvier 2016.
Supprimer le sac plastique du paysage en France, une utopie ?
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Chaque année :
- 6,5 milliards de kilos de déchets plastiques sont déversés dans les océans
- 120 millions de sacs échouent sur nos côtes chaque année, soit près de 4 sac à chaque seconde.
- Les moules contiennent 300 particules de plastique par portion de 300 grammes
Des chiffres toujours élevés, même si on note une tendance au mieux en France : là où chaque seconde 16.000 sacs plastiques sont distribués dans le monde, ce nombre a diminué de moitié en France. Les supermarchés et autres grandes surfaces ont il faut dire progressivement retiré les sacs plastiques à usage unique en caisse.
Un nombre loin d’être satisfaisant pourtant… Il en reste 700 millions sur les 10 milliards présent auparavant. Un sac plastique sur cent est toujours responsable de la mort d’animaux marins, notamment les tortues et autres mammifères qui pensent manger une méduse ou un calmar…
Un problème de recyclage
Le nombre de sacs plastiques non recyclables a baissé de 80 % entre 2002 et 2007 mais 2 milliards de sacs sont encore utilisés chaque année en France. Le recyclage du plastique reste certes problématique en France, mais s’ajoute à cela des contraintes techniques compliquée.
Ces sacs plastiques sont généralement fabriqués en polyéthylène peu épais, ce qui rend leur recyclage quasiment impossible.
Le Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a donc annoncé fin juin 2014 que les les sacs plastiques non réutilisables seraient interdits dès le 1er janvier 2016.
Quelle solution pour l’avenir ?
La solution couramment adoptée consiste à fabriquer des sacs plastiques contenant 40 % de matière végétale. Entre par là de l’amidon de maïs ou de pomme de terre principalement. Cet ajout permet de rendre les sacs biodégradables et compostables.
Évidemment, cela coûte plus cher à l’heure actuelle mais le gouvernement compte aussi sur cette généralisation du processus et donc la création d’emplois en France pour produire ces fameux sacs.
Dès le 1er janvier 2016 vous ne verrez donc plus que des sacs plastiques réutilisables (biosourcés ou compostables, plus épais) ou des sacs en papier, qu’ils soient payants ou gratuits.
Alors que 12 milliards de sachets plastiques sont importés en Europe depuis l’Asie, c’est peut-être enfin l’occasion de valoriser les entreprises innovantes françaises qui fabriquent des sacs plus respectueux de l’environnement
L’ntérêt de ces sacs biodégrables est leur faible surcoût par rapport à un sac plastique classique : environ 10 %. De plus ils limitent l’impact du plastique abandonné sur l’environnement.
Arnaud Leroy, un député français qui a déposé un projet de loi visant en ce sens, explique que ces plastiques « se désagrègent en fines particules de plastique, le plus souvent du polyéthylène fossile, sans jamais atteindre la déstructuration moléculaire finale qui caractérise la biodégradation« . Il veut faire interdire une catégorie de sacs en plastique qui ne méritent pas (selon lui) le qualificatif de « biodégradable ». D’autres sacs à peine plus chers, seraient, eux réellement biodégradables. Alors ? ! A suivre…
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Effectivement les sacs plastiques polluent mais les sacs papier très peu pratiques , d’où déforestations aggravée et on ne peut pas s’en servir avec des liquides ou des produits humides poissons par exemple alors que faire , dans les magasins où je m’approvisionne ,ils ne veulent pas déduire la tare des récipients que je leur amène alors que faire????
Bonjour,
j’ai l’impression que vous ne vous êtes pas bien renseigné sur le sujet avant l’écriture de cet article.
Tout d’abord Arnaud Leroy ne dépose pas un projet de loi « en ce sens » mais contre cela, en demandant la fin de l’utilisation abusive du terme biodégradable pour des sacs qui ne font que se décomposer en micro particules de plastiques qui continuent de polluer.
Ensuite il existe plusieurs types de sacs plastiques dégradables, les « faux », oxo-dégradables, qui finissent en micro particules invisibles mais polluantes, et ceux en matières végétales vraiment bio-dégradables mais beaucoup plus chers. Les plastiques oxo-dégradables sont une fausse solution. Il a été prouvé qu’ils se désagrègent en microparticules, qui sont ingérer par le plancton et les micro-organismes, lesquels sont mangés par des poissons ou des animaux plus gros, et au final, ce plastique se retrouve de manière invisible dans notre assiette et a des effets néfastes sur la santé.
Donc votre affirmation « De plus ils limitent l’impact du plastique abandonné sur l’environnement » induit en erreur le lecteur en valorisant une fausse solution.
Je pensais votre site plus sérieux sur ses informations, cet article me déçoit donc beaucoup.
Le surcoût de 10% dont vous parler est lui aussi totalement erroné, un sac plastique biodégradable est deux à trois fois plus cher qu’un sac normal.
Et contrairement aux sacs plastiques traditionnels, qui sont recyclables à l’infini, les sacs biodégradables ne le sont pas!
Des « sacs plastiques traditionnels, recyclables à l’infini », mais vous avez vu jouer ça où ? Tous ces sacs finissent dans les poubelles, puisque le recyclage en France ne recycle pas les sacs… Et puis, la santé de notre environnement vaut bien d’y mettre le prix !
Question que je me pose : et les sacs plastiques délivrés sur les marchés, seront-ils aussi obligatoirement en plastique « bio-dégradable ». Pour le moment, je n’y vois (pour les vendeurs de produits bio) que du plastique oxo-dégradable, ce qui est une hérésie totale, et ils n’en changent pas, malgré mes observations…
Les sacs dont vous parlés ne sont pas plus recyclables qu’auparavant. Ils contiennent eux aussi des produits pétroliers et demandent plus d’énergie pour être fabriqués.
Si on suit le lien des sacs de caisse de Auchan, on voit qu’il s’agit seulement de sac produit à partir de matériaux recyclés, on va donc pouvoir les jeter tout autant dans la nature et cela ne résoudra pas le soucis de pollution liée à ces sacs.
L’avenir n’est-il pas plutôt dans les sacs ré-utilisables ? C’est en ne jetant pas que l’on diminue les déchets. Des sacs papiers issus de la revalorisation des déchets papiers ne sont pas à l’ordre du jour ?