En obligeant les magasins à facturer les sachets en plastique 1 ou 2 centimes, le gouvernement italien espère responsabiliser le consommateur. Dans les faits, la mesure a fini par provoquer une vague de contestation à travers le pays.
Pour les consommateurs italiens, les magasins sont bien décidés à s’enrichir
Pour les consommateurs italiens, ce début d’année 2018 a un goût amer. Autrefois compris dans le prix des produits achetés, les sachets en plastique sont désormais vendus en tant que produits à part, avec une ligne bien à eux dans le ticket de caisse. Les Italiens, dont la majorité sont habitués à faire leurs courses à l’épicerie du coin (pratiquement chez leur voisin donc), voient cette mesure comme portant atteinte à leurs bonnes relations de voisinage.
D’autre part, même si l’on parle de sommes très faibles (et qui auraient de toute façon été comprises dans le prix des produits si cette loi n’avait pas été passée), les Italiens sont persuadés que les magasins et les fabricants de sachets en plastique sont bien décidés à s’enrichir sur leur dos.
Sachets biodégradables : sur les réseaux sociaux, une théorie complotiste circule
Sur Internet, des théories complotistes circulent déjà. L’entreprise Novamont, grand producteur de sachets en plastique en Italie, est pointée du doigt. La raison : elle est dirigée par Catia Bastioli, chimiste et inventrice du polymère Mater-Bi, mais aussi cousine au troisième degré de Matteo Renzi. Et comme Internet n’oublie rien, on nous rappelle même que Catia Bastioli a prononcé une allocution en 2011 devant le congrès du Parti démocrate, signe selon certains que la mesure a été orchestrée dans l’intérêt de Novamont.
Découvrez les chiffres du nombre de sacs plastiques distribué dans le monde sur le Planetoscope
Les Italiens vont-ils acheter davantage de sacs en plastique s’ils sont facturés à part ? Certainement pas.
Exemple de Tweet d’internautes en grogne
Non mi faccio mica frecare i soldi dalla lobbi delle buste…ecco come comprare l’uva…. ! !!1 Condividi se anche tu non paghi i #sacchettibiodegradabili ! !#cinesacchetti pic.twitter.com/eRU7ffKBEe
— Sara Leonarde (@saraleonarde1) 3 janvier 2018
“Je ne vais pas laisser le lobby des sachets me piquer mes sous… Voici comment acheter ses raisins ! ! ! Partage si toi non plus tu ne paies pas les #sacsbiodégradables.”
À y réfléchir, leur consommation peut rester stable ou diminuer mais certains clients préfèrent coller l’étiquette avec le prix directement sur leur fruit. Mais, encore une fois, sur les réseaux sociaux, on voit tout et n’importe quoi !
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