900 sacs plastique par habitant y étaient consommés tous les ans. Ce qui faisait du Maroc le plus gros utilisateur, après les États-Unis. Le Royaume a pris des mesures drastiques pour éviter ce fléau : en juillet 2016, le Maroc a interdit les sacs plastique chez les commerçants.
Interdiction des sacs plastique au Maroc : bilan près d’un an et demi plus tard
En 2016, le Maroc accueillait la Cop22 à Marrakech. Le pays devait donc se montrer exemplaire en matière d’écologie et c’est une mesure phare qui a été prise cette année-là : l’interdiction totale de l’utilisation des sacs plastique dans le commerce : l’opération « zero mika », du nom des sacs en arabe marocain.
Qu’en est-il dans les faits au quotidien ? Il est difficile de changer les habitudes de tout un peuple en si peu de temps. Mais si les Marocains réclamaient des sacs au début de l’interdiction, ils sont aujourd’hui passés à des solutions alternatives.
Ainsi en 2017, 4,6 milliards de sacs en papier ont été distribués ainsi que des sacs tissés. On retrouve en effet dans la plupart des commerces des sacs en tissu, dont on peut se demander s’ils sont réellement plus écologiques que les sacs en plastique, à la fabrication et en fin de vie. Peu de sensibilisation a également été effectuée de la part du gouvernement, et les Marocains admettent « avoir d’autres préoccupations que l’utilisation ou non de sacs plastique ».
Une initiative inspirante pour lutter contre la pollution : au Maroc aussi ça bouge !
Moins de plastique dans les décharges
Dans les grandes surfaces, on ne trouve plus de sacs plastique jetables, remplacés par des sacs réutilisables. On continue toutefois à en trouver dans quelques commerces ambulants ou informels, ou pour transporter les épices par exemple.
Néanmoins, la majorité des commerçants joue le jeu, contrôlés de près par les agents du gouvernement. Par rapport à d’autres pays africains, qui suffoquent sous le plastique, on peut percevoir aujourd’hui les effets de cette interdiction dans les rues, sur les plages et dans les décharges. Le plastique est significativement moins présent.
Aujourd’hui, plus de 40 pays ont interdit ou restreint significativement l’usage des sacs plastique jetables. Le début de la fin de décennies de règne du plastique jetable ?
Petit pas pour l’homme, petit pas pour l’humanité! Du simple bon sens qu’il faut conforter! Il faut aller plus loin, s’attaquer à toute la filière plastique, à tous les produits non recyclables ou trop polluants. C’est toute la pétro-chimie et ses dérivés qui doivent être responsabilisés, taxés, selon le principe pollueur payeur. Ce ne sont pas uniquement les carburants qui devraient être taxés pour financer les énergies propres, mais tout le pétrole qui entre en Europe.