Les allergies sont un enfer pour celles et ceux qui en souffrent, et ils sont de plus en plus nombreux. Malheureusement, le réchauffement climatique ne va faire qu’empirer les choses et rallonger la période durant laquelle les pollens qui leur causent conjonctivites et rhumes des foins seront présents dans l’air. La période de floraison pourrait tout simplement doubler…
La saison des allergies commencera plus tôt et se terminera plus tard
Des chercheurs de l’université du Michigan, dans la ville d’Ann Arbor aux États-Unis, ont tenté d’étudier l’évolution de la période des allergies, liée à la floraison des plantes, pour le siècle à venir.
15 plantes allergènes présentes outre-Atlantique ont été analysées, puis des simulations créées par ordinateur pour comprendre les effets du réchauffement climatique sur leur période de floraison, et donc sur la période durant laquelle leur pollen se retrouve dans l’air.
Les résultats, publiés sur la revue Nature Communications mardi 15 mars 2022, dévoilent le scénario du pire : la floraison va commencer plus tôt et se terminer plus tard(1). À l’horizon de 2100, cette période durant laquelle le pollen est dans l’air pourrait tout simplement avoir doublé en termes de durée.
Les personnes allergiques, à qui l’hypersensibilité aux pollens rend déjà la vie dure, souffriront toujours plus si aucune solution n’est trouvée d’ici-là.
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Toujours plus de pollen dans l’air
Outre une période de floraison qui est doublée, les simulations des chercheurs leur ont également permis d’estimer une augmentation de la quantité de pollen qui est émise : dans certaines zones des États-Unis, la concentration en pollen dans l’air pourrait tripler.
Or, comme tous les allergiques le savent, plus il y a de pollen plus les effets des allergies (rhume des foins, conjonctivite, asthme…) sont importants.
De quoi rendre la vie impossible pour les près de 30 % de la population mondiale qui souffre d’allergies dans le monde, mais aussi de quoi poser un problème d’économie de la santé. L’augmentation de la durée et de l’intensité des allergies pourrait représenter un surcoût encore peu étudié par les politiques de santé publique.
Illustration bannière : Au printemps, le vent répand les pollens – © Alkimson
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