Le Salon aéronautique du Bourget, qui se tient du 15 au 21 juin 2015 à Paris, met l’accent sur l’environnement à quelques mois de la conférence sur le climat (COP21) qui se tiendra à l’automne prochain à Paris. Pour cette 51e édition du Salon du Bourget, l’argument premier exposé par les constructeurs est celui de la consommation de carburant, un sujet donc incontournable lors du salon. Mais peut-on réellement rendre l’avion moins polluant ?
Des avions moins polluants pour l’atmosphère ?
Pour répondre aux enjeux environnementaux, les constructeurs cherchent depuis des années des solutions pour alléger leurs appareils, puisqu’un avion moins lourd correspond à moins de CO2 émis dans l’atmosphère. Pour cela les constructeurs aériens se penchent sur les matériaux composites, qui permettent de réduire sensiblement le poids par rapport aux alliages métalliques. Les matériaux composites sont presque 20 % plus légers que l’acier mais également deux fois plus solides.
Des solutions efficaces pour limiter les émissions de CO2 ?
Alors que la journée du 18 juin sera consacrée à la baisse des émissions de CO2, en présence des ministres de l’Environnement, Ségolène Royal et des Affaires étrangères, Laurent Fabius, elle mettra en avant une solution qui a déjà fait ses preuves, le biocarburant. Air France et KLM ont déjà effectué des vols alimentés en partie avec du biocarburant. En mars 2013, plusieurs vols hebdomadaires entre New York et Amsterdam ont été réalisés avec du biocarburant.
Il faut savoir que dans le monde on comptabilise 80.000 vols par jour, soit près de 30 millions de vols par an. L’avion émet entre 134 et 148 grammes de CO2 par voyageur.kilomètre (contre 2,6 grammes pour le train) et tout kilomètre de vol supplémentaire se traduit par du kérosène supplémentaire brûlé dans l’atmosphère. Or pour chaque kilo de kérosène utilisé, 3 kilos de C02 sont émis.
L’entreprise Total développe, avec la société américaine Amyris, un biocarburant au nom de Farnesane. Celui-ci est issu de la fermentation de sucre de canne et il permettrait de réduire de 80 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport au kérosène d’origine fossile. Fin 2014, Boeing annonçait son premier vol avec 15 % de « diesel vert », produit à partir d’huiles végétales, d’huiles de cuisson usagées et de déchets de graisses animales. Mais à l’heure actuelle, ces biocarburants destinés à faire voler les avions du futur sont cependant relégués à un usage marginal, les matières premières étant destinées en priorité à l’agro-alimentaire.
Pour Marwan Lahoud, Directeur général délégué à la stratégie d’Airbus Group, qui était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC, mardi 16 juin : « Les avions produisent du CO2 et il faut réduire les émissions, ce que nous avons fait par deux ces 15 dernières années, et notre ambition est de réduire encore par deux ces émissions. Nous dépensons quatre milliards annuellement pour la Recherche et le Développement, et 70 % de cette recherche est directement reliée à des objectifs environnementaux. »
Pour voir un peu plus large et toujours selon Marwan Lahoud, l’avenir de l’aéronautique sera électrique : « Nous avons fait voler un petit avion électrique de trois places lundi au Bourget. Notre objectif c’est de faire voler dans 20 ans un avion de ligne 100 % électrique avec 100 places. »
Une autre alternative pour une réduction des rejets de dioxyde de carbone
Une partie de la solution pour réduire le CO2 dans notre atmosphère viendrait du contrôle aérien, avec de nouveaux outils techniques de gestion du trafic. Plusieurs projets vont être mis en place et permettront de calculer des trajectoires de vol optimales en temps réel.
Pour la fondation Nicolas Hulot(1), L’avion est le moyen de transport le plus polluant. Par passager et par kilomètre parcouru, il est trois fois plus nocif pour le climat que la voiture. C’est aussi le mode de transport dont les émissions de gaz à effet de serre augmentent le plus rapidement, alors qu’il rejette déjà autant d’émissions que l’Allemagne. Les vols de courte distance sont les plus polluants par passager et kilomètre parcouru. Ils sont loin d’être rares : un vol sur cinq en France se fait sur le territoire domestique !
Le Bourget sera notamment une bonne occasion pour mieux comprendre les enjeux du « green-taxiing », qui désigne le laps de temps pendant lequel les appareils roulent de leur place de parking à la piste d’atterrissage (appelée phase de taxiing). Alors pourquoi green ? Car il s’agit d’utiliser des moteurs électriques à la place des turboréacteurs. Ce système pourrait permettre une économie de 3 à 4 % de la consommation totale sur un vol de 900 kilomètres par exemple.
Lors de ce salon, Airbus a ainsi dévoilé son avion tout-électrique, le E-Fan. Ce biplace est propulsé à 160 kilomètres/heure grâce à ses deux moteurs électriques et des batteries embarquées. Cet avion a été spécialement développé pour les missions aériennes de courte durée, avec pour objectif de permettre la formation des pilotes d’avions de tourisme. Mais aussi, il sera utile pour le remorquage des planeurs ainsi que pour des vols de voltige. Une petite lueur d’espoir donc, en amont pour la conférence sur le climat à Paris.
Maintenant on utilise l’avion pour faire n’importe quel déplacement alors que l’on pourrait utiliser d’autres moyens pour communiquer tel la visioconférence pour éviter des déplacement inutile et couteux, l’exemple de notre 1er ministre le démontre, il aurait très bien pu regarder le match à la télé et rencontrer Platini deux jours plus tard à Paris, c’est l’exemple à ne pas suivre , et ce sont ces gens la qui vont nous donner des leçons, combien de réunion ont fait l’objet de déplacement en avion qui au final ne servent à rien. Il est prévu de encore de construire 32000 avions dans les années qui viennent afin de remplacer ceux qui sont devenu obsolètes, vraiment on marche sur la tête, au mois de décembre la France accueille la conférence sur le climat, quelle hypocrisie, pour en sortir quoi? des taxes pour le consommateur, le problème ne sera pas résolu, payer pour polluer mais la pollution sera toujours la, ceux qui aurons les moyens pollueront toujours.