San Francisco : vers une ville zéro déchet ?

Rédigé par Eva Souto, le 11 Nov 2014, à 7 h 18 min
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San Francisco : le secteur du bâtiment sous le feu des projecteurs

L’un des chevaux de bataille les plus importants dans la politique menant au zéro déchet est sans doute le secteur du bâtiment. En effet, c’est un gros poste de production de déchets.

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Les professionnels ont donc l’obligation de recycler au minimum 65 % de leurs déchets, tels que le béton, le métal ou encore le bois, au sein de centres agréés.

Pour les contrevenants, une suspension de 6 mois est prévue.

picto-etoile-paragraphe San Francisco : vers une ville zéro déchet ?A noter que parallèlement, la ville s’engage à utiliser des matériaux recyclés et à faible impact écologique concernant les travaux publics, comme pour l’asphalte, les trottoirs ou encore les gouttières. A San Francisco, tout le monde met donc la main à la pâte !

San Francisco : les infrastructures touristiques mises au pli

Le département de l’environnement a ainsi commencé par cibler les hôtels et les restaurants, très nombreux à San Francisco. Ces derniers génèrent beaucoup de déchets organiques.

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Jared Blumenfeld, directeur régional de l’Agence de protection environnementale (EPA) commente « Nous avons commencé par un hôtel test, le Hilton, qui sert 7 500 repas par jour, et nous avons mis en place un système simple : les poubelles des recyclables et des compostables coûtent beaucoup moins cher, chaque mois sur la facture, que celles des déchets non recyclables. Si vous recyclez et compostez tous vos déchets, alors vous aurez besoin de moins de poubelles ‘normales’, ou bien des plus petites. Et vous économiserez de l’argent ».

Et le système a été une réussite : en 1 an, le Hilton économise 200 000 dollars (145 000 euros) et l’initiative s’est étendue à l’ensemble des professionnels.

Un système également proposé, sur une base volontaire, aux habitants qui le souhaitent. Ainsi, en 4 ans, entre 2001 et 2005, la ville est passée de 42 % à 60 % de déchets recyclés.

San Francisco : la ville atteindra-t-elle vraiment le zéro déchet à l’aube de 2020 ?

Malgré tous les efforts mis en place par la ville, San Francisco n’a pas encore atteint les 100 % de recyclage.

Et la dernière partie s’annonce difficile.

Mais Robert Reed, de Recology est confiant et assure que la ville va y arriver : « La moitié des déchets encore envoyés dans les décharges peuvent être recyclés. Nous devons accentuer notre effort. Par exemple, sensibiliser les habitants sur le fait qu’ils recyclent beaucoup dans la cuisine, mais n’ont souvent qu’une seule poubelle dans la salle de bains, avec des déchets qui se retrouvent à la décharge alors que des éléments pourraient être recyclés. »

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Pour le reste, il souligne « Nous devons agir directement à la source, sur le packaging, comme l’interdiction du polystyrène et du cellophane et développer l’usage des couches-culottes lavables et réutilisables, car c’est quelque chose que nous ne pouvons pas recycler ».

fleche-San Francisco : vers une ville zéro déchet ?Mais quel que soit le résultat en 2020, les efforts auront été grands et San Francisco entraine désormais dans son sillage d’autres grandes villes américaines. Après Seattle, dans l’Etat de Washington (nord-ouest), Minneapolis, dans le Minnesota (nord), ne recycle que 37 % de ses déchets mais s’apprête à adopter l’objectif 100 %.

A quand en France ? Et vous, qu’en pensez-vous ?

Aujourd’hui, la ville de San Francisco a dépassé les 80 % de recyclage. Chaque jour, quelques 600 tonnes de déchets organiques sont récupérées et envoyées au centre de Vacaville, où est produit un compost très convoité par les agriculteurs.

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San Francisco : vers une ville zéro déchet ?

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Eva est passionnée d’écriture. Elle est sensible aux sujets de société, et en particulier, à ceux qui touchent au développement durable, au commerce...

7 commentaires Donnez votre avis
  1. Le zéro déchet est une illusion, par définition, les hommes et les animaux en créent pour vivre.
    Le problème est leur ré-utilisation qui peut prendre différentes formes suivant les types de déchets:
    1/collecte des objets utilisables en l’état ou pour être réparés, quand je vois tout ce qui est balancé en l’état dans les poubelles …
    2/ tri par catégories,qui est maintenant généralisé, mais souvent mal fait par les usagers.Mais jusqu’à pousser ce tri, le coût peut être disproportionné par rapport à ce qu’on en retire, il faudrait mieux optimiser cette filière et ne pas recycler pour recycler…
    3/ Les compostables exigent un système de collecte permettant une bonne hygiène et évitant les nuisances, certaines collectivités le font déjà et des particuliers aussi; pour ma part j’évite de composter tout ce qui attire les moucherons, les guêpes …Et puis après le compostage, il y a le vidage, le tri, le stockage, tout ça pour un volume qui n’en vaut pas forcément la chandelle, je serais curieux de voir ce que font réellement tous les préchi-préchas de l’écologie …probablement moins que moi qui ne les pas attendus pour le faire, comme mon père le faisait naturellement!
    4/L’incinération est une phase difficilement contournable pour des raisons d’hygiène, d’odeurs pestilentielles pour des produits souillés, petits, mélangés…à moins d’avoir des chiffonniers qui récupèrent dans les tas…
    Une remarque sur les emballages: ils servent à préserver la marchandise,donc leur insuffisance augmente les pertes et avaries, les supprimer ou les réduire à un coût ! Le retour à la consigne peut être très incitatif, car les gens sont surtout motivés par le porte-monnaie…

  2. La France prend exemple. Une cinquantaine de territoires ont été sélectionnés suite à un appel à projets « territoires zero déchet – zero gaspillage » par le Ministère de l’environnement. Je travaille pour une des trois collectivités citées en exemple lors de l’annonce nationale le 23 décembre 2014. Il faut bien comprendre que les choses évoluent au rythme des mentalités. Le principal est que les initiatives contribuant à un monde meilleur soient en plein essor. En attendant, nous pouvons tous, en faisant de notre mieux et avec les moyens qui existent, faire notre part.

  3. Bravo San Francisco. La France doit prendre exemple mais malheureusement en Charente maritime nos élus ne comprennent rien et viennent d accepter la construction d un hyper-incinérateur avec en plus un TMB. Nous sommes des milliers d opposants à nous battre chaque jour contre ce projet qui va mettre en danger notre santé et tout l écosystème de notre région. Nous avons besoin de votre soutien à tous pour que ce projet soit abandonné. Allez sur notre blog http://www.pays-rochefortais-alert.org. Et sur la page Facebook tous concernés

    • Ce qu’il serait très intéressant de savoir ; c’est : que deviennent les 20% de déchets non recyclés ???

  4. Une réclame pour un parfum Burberry sur ce site : tout cela n’est pas très « bio » !

  5. Génial. Si la France et le monde pouvais prendre exemple.

  6. intéressant, mais l’objet de vos e-mails est devenu complètement incompréhensible avec d’autres lettres et des signe bizarres ; c’est lassant

Moi aussi je donne mon avis