Japon : quel avenir pour le nucléaire ?
Avant Fukushima, l’industrie du nucléaire commençait à amorcer son déclin. Mais l’impact provoqué par la catastrophe a accéléré la tendance et encouragé la croissance des énergies renouvelables.
Dans les sondages, les Japonais se prononcent majoritairement contre le redémarrage des réacteurs. Les frondes du gouvernement conservateur de M. Abe pour remettre le nucléaire sur les rails ont échoué jusqu’à ce jour.
Ajouté à cela, le redémarrage des 2 premiers réacteurs sur la liste (ceux de Sendai, dans la province de Kagoshima) fait face à divers obstacles, notamment à des risques sismiques et volcaniques.
Ainsi, les riverains de Sendai se sont tournés vers la justice pour demander une injonction contre l’exploitant et le gouvernement, les empêchant de rouvrir le site nucléaire.
Japon : le nucléaire définitivement hors-jeu ?
Greenpeace le martèle sur son site « Au Japon, le nucléaire est dans un coma profond depuis un an. Débranchons-le ! ». Alors, le nucléaire est-il définitivement enterré au Japon ?
Ce qui est sûr, c’est que si les centrales devaient redémarrer, elles devraient répondre à toute une série d’exigences de sécurité mises en place après la catastrophe de Fukushima. Mais également, à d’autres obstacles notamment sur le plan technique, démocratique ou encore juridique.
A noter aussi qu’à partir de 2016, le marché de l’électricité japonais sera libéralisé. Greenpeace se questionne donc : est-ce qu’à partir de ce moment-là des sommes importantes d’argent continueront à être investies pour concrétiser des mesures de sécurité supplémentaires qui donneraient aux centrales une certaine rentabilité ? Affaire à suivre.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Etes-vous pour ou contre le retour au nucléaire au Japon ?
Le Premier Ministre Abe, pro-nucléaire, souhaite introduire des mesures financières préférentielles supplémentaires pour les opérateurs des centrales nucléaires, à l’instar d’un prix d’électricité garanti.
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Malheureusement la France a diminué les subventions pour les panneaux solaires. De ce fait le lobbying nucléaire c’est encore renforcé. Les bobos pourront ainsi mieux profiter de leurs voitures électriques. Désolant !!!
Comme d’habitude ce sera lors d’une catastrophe que l’état imposera ou facilitera les énergies renouvelables.
Tchernobyl, Fukushima, et autres incidents passés sous silence qui auraient pu tourner à la catastrophe…
Dans le monde ce qui est sur, c’est que le nucléaire a fait ses preuves. Doit-on continuer à prendre des risques?
Oui c’est vrai, pour se passer du nucléaire dans un pays comme la France ce ne sera pas simple. Mais il est urgent d’en sortir, avant que ça recommence : des morts par milliers, des terres inhabitables et inexploitables pour des siècles et des siècles…
Et pour ceux qui ne pensent qu’à l’aspect financier de la transition énergétique : quel est l’impact économique réel d’une catastrophe nucléaire? Surtout dans un pays comme la France qui vit en grande partie de sa production agricole.
Bonsoir,
Les articles sur ce site sont habituellement mieux documentés. Un complément d’information serait la bienvenue. Par exemple, je ne vois pas vraiment comment on peut se passer de 48 réacteurs (58 en France) avec le triptyque sobriété-efficacité-renouvelable aussi facilement. Il doit y avoir un problème de proportion quand on cite les 23000 foyers équipés récemment de panneaux PV, car ce nombre est (malheureusement) dérisoire comparé aux 48 réacteurs arrêtés. Un point plus précis sur le recours à l’énergie fossile serait apprécié.
Merci