Plusieurs projets existent aujourd’hui afin de réparer les satellites usagés qui sont en orbite géostationnaire, plutôt que de les laisser une fois leur moteur hors d’usage.
Plus de 20.000 débris spatiaux, parmi eux, 3.000 satellites inactifs
On le sait, partout où l’homme passe, il pollue. Et ce, même dans l’espace. En effet, une collection d’objets d’un poids total supérieur à 200 tonnes a même été abandonnée sur la Lune : des débris des vaisseaux spatiaux ou des dispositifs utilisés dans le cadre des missions lunaires et autres objets (balles de golf notamment).
Cette constatation vaut également pour les satellites. En effet, parmi les 23.000 débris spatiaux comptabilisés par l’armée américaine, seuls 1.900 sont des satellites actifs. Il existe ainsi 3.000 satellites inactifs. Lorsqu’ils n’ont plus de carburant, ils ne peuvent plus maintenir leur orbite et deviennent inutiles.
Un engin pour réparer les satellites pour prolonger leur durée de vie
Pourtant, ils sont toujours en état de fonctionnement et pourraient donc être réparés. C’est le projet de l’entreprise SSL. Cette dernière lancera en 2021 un engin, baptisé RSGS, capable d’intervenir sur des dizaines de satellites en orbite géostationnaire. Il inspectera, ravitaillera en carburant, et, lorsque ce sera possible, réparera ces satellites et les replacera sur la bonne orbite.
Le but de ces futures missions est de prolonger la durée de vie des satellites et maximiser ainsi leur durée d’exploitation et les revenus générés. En effet, tous ces satellites qui « flottent » sont autant de millions gaspillés. D’autres entreprises ont fait des choix différents. C’est le cas d’Intelsat par exemple, qui a décidé de travailler avec Space Logistics.
Un véhicule pour remplacer les moteurs en panne
Le véhicule MEV est, lui, comparé à une dépanneuse. Il sera lancé en 2019 et s’attachera au satellite en panne, le replacera et le maintiendra sur l’orbite correcte, bien orienté vers la Terre. Ainsi, il remplacera les moteurs épuisés du satellite. Enfin, l’espace, encombré de débris, doit être « nettoyé ». Depuis 2008, la France oblige ses opérateurs à désorbiter leurs satellites en fin de vie, c’est-à-dire les faire rentrer dans l’atmosphère pour qu’ils s’y consument en moins de 25 ans.
Mais les débris devraient être de plus en plus nombreux. En effet, le nombre de satellites dans l’espace a augmenté de 50 % en cinq ans, selon la Satellite Industry Association, et la croissance continue. Et cela risque d’engendrer de nombreux accidents qui, eux-mêmes, engendreront de nouveaux débris dans l’espace…